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jeudi 19 décembre 2019

Le prix de l'indépendance

J'imagine que cela ne vous a pas échappé, si vous me suivez sur Twitter : depuis septembre, j'ai décidé de me lancer et je me suis installée à mon compte. J'ai trouvé un local en partage et j'ai accroché ma plaque "Serval Frayer, Psychologue du travail, uniquement sur rendez-vous"...
 
Je me pisse dessus de trouille et de doute environ... plusieurs fois par semaine voir chaque jour.
Pourquoi m'installer à mon compte? Quitte à bosser largement plus de 40h par semaine autant que cela me rapporte plutôt que d'être salariée et que ça rapporte à la boite qui me salarie. 
Et aussi "le respect des process" j'en peux plus. Je veux pouvoir bosser avec rigueur, créativité, spontanéité et en fonction de chaque personne accueillie, de ses spécificités et singularités. 
 
Je veux être MOI dans mon exercice professionnel. 


dimanche 12 novembre 2017

Derrière les murs

Avant même d’y aller pour la première fois, il faut montrer patte blanche : remplir des formulaires, attester sur l’honneur, envoyer une copie de la pièce d’identité. Il faut obtenir une permission, et pas que temporaire, pour franchir le seuil.

Le rituel des visites est réglé comme du papier à musique, enfin sauf quand il se passe des choses à l’intérieur qui font que ça grippe mais ça c’est une autre histoire.

jeudi 7 septembre 2017

9 ans... C'est toute une vie et c'est pas grand chose

La 1ere année, ça a quelque chose d’effrayant et d’excitant à la fois : tu retournes à l’école. Tu achètes des blocs, des crayons, des surligneurs et même un nouveau cartable dis donc ! Tu te fixes des règles en te disant que cumuler un temps plein et reprendre des études, ça demande un minimum de discipline.

Et aussi tu paniques… Parce que les études et moi on n’a jamais été potes. « Peux mieux faire », j’ai lu et entendu ça toute ma vie. « oh tu es assez intelligente mais vraiment pas une intellectuelle ». Et voilà que je signe pour passer une licence en cours du soir. Je suis folle ! Mélangez le syndrome « bonne élève » et celui de « l’imposteur » et vous avez une vague idée de ma panique. Et si mon cerveau était trop rouillé pour tenir la distance ?

Puis l’année commence. Des cours le vendredi soir dans des salles blafardes jusqu’à 21h30/22h ou le samedi matin dans des bâtiments déserts. Honnêtement, l’initiation au management et la psycho cognitive, bof mais la psycho sociale et des organisation, ah ouais !

Tu rencontres des gens sympas voire géniaux. Tu commences à bosser à plusieurs, à préparer les examens de fin d’UE (Unité d’Enseignement) ensemble, à rire, à (te faire) rassurer, à (te faire) encourager. Et tu valides tes matières. Et tu fêtes ça avec les autres.

mardi 4 juillet 2017

Lapsus, tourment et bienveillance

Soutenir un mémoire n’est pas chose facile. Surtout lorsque la personne qui le présente est persuadée qu’elle a plus de chance de rater que de réussir. Après tout, pourquoi ces éminents professeurs qui composaient le jury trouveraient-ils ce que j’avais écrit suffisamment digne d’intérêt ?! Le sentiment d’être une imposteure (oui je féminisme les mots) est tellement ancré en moi que ça pourrait être un tatouage invisible.

jeudi 21 janvier 2016

Pôle Emploi emploie, me ploie, ploie

 
Ce matin, encore embrumée blottie sous la couette, j'ai écouté la chronique de Vincent Dedienne à propos de Pôle Emploi, sur France Inter.
Ma première réaction a été de rire, dans le registre du « rhooooooo huhuhu rhoooooo ha ha » mais le malaise a fini par s'installer.
Je ne vais pas fustiger Vincent Dedienne pour sa chronique : il nous relate son expérience d'intermittent du spectacle avec Pôle Emploi et, n'étant pas intermittente du spectacle à Paris qui plus est, je ne peux pas savoir comment cela se passe pour lui dans ses relations avec cette administration.

Pour autant, deux choses me font réagir. 

samedi 18 avril 2015

Et maintenant, je fais quoi?

Au début, je me disais que ça n'était que passager et que j'allais retrouver l'allant nécessaire. Sauf que ça dure, ça dure encore et ça dure toujours.
J'ai perdu l'envie. Ma motivation a disparu je ne sais où. Du coup ça a des répercutions sur tous les aspects de ma vie. Je suis en mode « économie d'énergie » à moins que ce ne soit en mode « préservation du vital ». Que ce soit l'un ou l'autre, j'ai la sensation d'être vidée, de n'avoir plus grand chose comme ressources pour avancer et carrément plus rien à donner. Si j'étais marathonienne, je dirais que je viens de frapper le mur de plein fouet.

mercredi 11 septembre 2013

Il n'y a pas d'âge pour les leçons...

Je peux être une tête de mule. Une vraie. Pour certaines choses ça frise l'entêtement aveugle. Après tout, je suis une adulte responsable qui s'est toujours débrouillée et qui n'a besoin de personne pour lui dire ce qu'elle a à faire. Et encore moins besoin de qui que ce soit pour l'aider à faire quoi que ce soit.

Il se trouve que j'ai engagé mon master avant d'avoir validé ma licence. Je pouvais le faire et ça n'était pas un problème. Donc, il y a un an, lorsque j'ai débarqué à Paris pour continuer mon cursus, j'avais bien en tête que je devrais faire mon dossier de validation mais que j'avais le temps. J'avais eu la responsable pédagogique au téléphone qui m'avait expliqué un certain nombre de choses dont « inscrivez-vous quand même chez nous même si vos cours sont à Paris, on vous accompagnera pour la licence ». Oui, vous voyez, outre le dossier administratif pur de validation, il y a aussi un écrit de l'expérience professionnelle à rendre. On ne rigole pas avec la Psychologie. C'est du sérieux. Et vu que GrandSachemGnourynquologue a décrété qu'il allait modifier les contenus de la licence pour que ce soit encore plus sérieux, il y avait une échéance.
Donc madame ResponsablePédago m'encourage fortement à me faire aider dans mes démarches. Je réponds « oui oui » en pensant très fort « non non et puis quoi encore, je sais mettre des croix dans des cases, fournir les photocopies et expliquer ce que je faisais avant ». Et puis je me dis que j'ai un an et que je suis laaaaarge !

Paris, les cours, la découverte de ce qu'est un master, les allers-retours, le boulot par dessus la tête, les paniques, les potes, la ville, la campagne... Bref, la vie, l'amour, les vaches. Ça occupe une existence tout ça.

Le temps s'échappe à une vitesse folle et la réalité vient frapper à mon écran d'ordi un matin : date limite de dépôt des dossiers 1er septembre 2013. Oups, me dis-je... Il me reste un mois... J'écris la fameuse bafouille, en partie. Je commence à mettre des croix dans les cases et je plonge dans mes cartons d'archives pour retrouver les justificatifs demandés : diplômes, c'est bon ; attestations de réussite aux UE, c'est bon ; attestation de réussite à l'examen de... attestations de réussite... Où est cette fichue attestation de réussite ? La panique me saisit d'un seul coup. Pas le coup de flippe non la vraie panique qui fait trembler les mains qui paralyse et qui met la tête à l'envers. Je retourne tout et je ne retrouve pas cette fichue attestation dont on m'avait dit à l'époque qu'il ne serait pas délivré de duplicata.
Je finis par décrocher mon téléphone et appeler madame ResponsablePédago, celle d'il y a un an. Qui me renvoie vers monsieur Jesuislàpourça. Je finis par l'avoir de vive voix et je ne suis pas fort détendue. Il me dit qu'il entend ma demande et mon inquiétude, qu'il se renseigne et me rappelle. Ce qu'il fait le lendemain matin. La bonne nouvelle, c'est qu'ils avaient scanné la dite attestation à l'époque et il peut donc me l'envoyer par mail. On discute plus avant du dossier de licence et là « il vous manque une UE dans votre cursus » ... « que... je... non non non !!! » … « je ne vois pas votre UE de Statistiques » soulagement ! J'en suis dispensée ce que je lui dis. Ça fait depuis le début de ma formation (donc plusieurs années...) qu'on me dit que je suis dispensée, que non il n'y a rien à faire et que tout va bien. « Vous avez fait votre demande VES pour la dispense ? » … « VES ? Koicéça ? » … Je vous passe les détails de l'échange avec le très impassible mais néanmoins aidant monsieur Jesuislàpourça. Au final, j'apprends que j'ai un dossier de 15 pages à compléter pour faire entériner cette dispense d'UE et qu'il faut verser au dossier, entre autre, les notes obtenues au diplôme d'éduc' et le programme de formation suivi à l'époque... « Bonjouuuuuuuuuuur !! Je suis Serval Frayer:-D Ancienne élève d'il y a presque 20 ans, remember me ?? kikoulol... » Et bien, j'avais les infos demandées dans la journée. Je n'en suis pas revenue. Ils ont été supers ! Ah tiens, j'avais besoin d'un coup de main et ils me l'ont fournis sans délai...

J'ai aussi un autre document à fournir, pour la licence, et là, ça va pas être de la tarte parce que je dois le demander à mon ancien employeur. Mais si voyons, MonAssoDavant... C'est pas gagné.

Monsieur Jesuislàpourça m'accompagne pas à pas dans mes démarches depuis le 1er coup de fil. Madame ResponsablePédago lit mon écrit pour me conseiller s'il y a des modifications à faire afin que mon dossier ait toutes ses chances. Mes divers dossiers sont en cours de constitution et presque terminés. Mais rien ne garanti que cela passera au niveau de Paris. Après tout c'est GrandSachemGnourynquologue qui statue en commission après examen des dossiers.
Vous me direz : pourquoi ne pas avoir sollicité Paris directement et plus tôt ? C'est simple, Paris a dit dès le début que c'était à chacun de se débrouiller individuellement et que les profs n'étaient pas là pour ça.
Si mon dossier n'est pas validé cette année, il faudra que je passe une ou deux UE complémentaires. Pas la mer à boire mais du boulot en plus de celui demandé dans le cadre du Master.

Et là, je réalise que j'ai reçu une leçon magistrale et cette fois-ci je ne suis pas prête de l'oublier. A toujours vouloir faire les choses seule parce que « même pas peur, même pas mal, je suis une warrieuse », là, j'ai déconné. En grand. En technicolor 16/9ème.
Si ResponsablePédago m'a dit tout ce qu'elle m'avait expliqué il y a un an, ça n'est pas que je n'étais pas capable mais juste que les dossiers sont complexes et que leur souci est de nous accompagner pour que cela marche pour nous, pour que l'on réussisse... Et moi, tête de mule obstinée, j'avais décrété que je n'avais besoin de rien ni de personne pour avancer. Erreur. Erreur monumentale. Et qui a des conséquences. Rien de grave mais un peu embêtant quand même.
Si je les avais sollicités, si j'avais écouté les conseils, si je n'avais pas été si égocentrée « je peux tout faire toute seule vous croyez quoi », je n'en serais pas rendue là aujourd'hui. Si... Si... Si...

Les choses suivent leur cours et il se passera ce qui doit se passer.

Deux leçons majeures reçues coup sur coup. La première est que ça n'est pas une infamie de se faire aider. Si on me l'a proposé c'est qu'il y avait une raison. Ma licence n'aura pas plus de valeur parce que je me suis débattue toute seule dans les méandres administratifs. J'y aurai perdu beaucoup d'énergie, gagné quelques cheveux blancs supplémentaires et des crises d'acidité stomacale. Non, ma licence sera validée parce que j'ai passé toutes les UE, rendu un écrit cohérent et transmis un dossier clair et complet. Il le sera. Aussi grâce à madame ResponsablePedago et monsieur Jesuislàpourça. Accepter l'aide proposée...
La seconde est plus subtile pour moi mais tout aussi importante. Depuis toujours, je fais confiance à ma « bonne étoile ». Après tout, je m'en suis toujours sortie même quand c'était à l'arrache. Donc je pouvais avoir une attitude un peu détachée. Genre : « boh, ça va s'arranger t'façon ». Terminé ça ! La situation est aussi ce que j'en fais. J'ai mal préparé cette échéance, je me suis plantée. Avoir confiance est une chose. Être dilettante en est une autre. Faire preuve de rigueur a son utilité...


J'avance, j'avance... Et j'apprends... Encore et toujours.




lundi 1 juillet 2013

J'ai fait les soldes avant l'heure...

Quand on s'est tous retrouvés pour notre derniers cours avec BeauHipster ce matin là, nous étions un certain nombre à avoir un air hagard, un peu hébété et blême. On se salue, on se fait la bise avec certains et des bribes de phrases sont échangées : « alors ? Combien ? » - « j'en avais 12 mais avec la bonne mise en page j'arrive à 14 » ; « Quand ? Tu fais comment pour la présentation » - « 1h15ce matin... tiens regarde avec une pince et toi ? » - « pareil, vers 1h, pas endormie avant 2h au moins, j'ai relu ce matin... Je fais relier ce midi ». On s'échange des regards et des petits sourires. On se frotte les yeux et on avale du café comme des désespérés de l'adrénaline. Les autres nous regardent incertains « vous rendez un truc aujourd'hui ? » - « ouais, l'écrit sur « regarde toi le nombril dans ton travail » de l'UE 666 » - « ah... j'en ai chié l'année dernière pour celle-là. T'inquiète, ça va aller va... ».

Pour ceux qui n'auraient pas suivi : après une année de cours, de boulot et de train, l'heure est venue de valider les UE (matières) étudiées. Et vu qu'en Gnourynquologie... c'est pas pareil (vous devriez le savoir depuis le temps!), les validations se font par des écrits que l'on rend en fin d'année et non pas par des examens que l'on passe. Du travail de fond, de recherche, d'analyse, de décorticage, de masturbation intellectuelle et d'enfilage de mouche... tout ça pour dire que j'en ai rendu un il y a peu...

jeudi 21 mars 2013

D'ongles et de dents

Je la déteste. Je l'abhorre. Je la fuis. Je l'esquive. Je voudrais lui tourner le dos et faire comme si elle n'existait pas. Elle me fascine. Elle m'attire. Elle m'accroche. J'y reviens.
Ma formation en Gnourynquologie est une douleur permanente et un atterrissage violent dans un monde que je ne percevais pas. Je découvre le milieu universitaire dans sa dimension la plus détestable, à mes yeux.

Mon parcours de Licence, je l'ai fait en province. Les différentes matières que j'ai étudié étaient transmises par des enseignants qui étaient tous en activité professionnelle sur le terrain. Ils parvenaient à faire du lien constant entre ce dont ils nous parlaient et la réalité de l'exercice professionnel. Certains devant mes (nos) incompréhensions prenaient le temps d'expliquer autrement. Ils me (nous) laissaient le temps de dérouler la réflexion pour finir par accrocher ces fils de pensées qui donnaient du sens à la théorie et aux concepts. C'est comme ça que j'ai pu en intégrer un certain nombre et me les approprier. C'est comme ça qu'UE après UE je me suis imprégnée de tout un domaine que je ne connaissais pas et que j'ai validé chacune des matières, certaines correctement d'autres beaucoup plus que correctement.

vendredi 8 mars 2013

Ici et là-bas et retour

Photo contractuelle

Quand j'ai été acceptée en Master de Gnourynquologie, l'un des corolaires était que je devais quitter le FFDMC (Fin Fond De Ma Campagne, pour mémoire...) pour aller suivre les cours à la Capitale.

Sauf qu'il n'était même pas envisageable une seule seconde que je devienne Capitalienne à temps plein. Non que je n'apprécie pas d'y être et de profiter des richesses que la ville a à offrir. Mais j'ai trouvé mon petit coin de paradis et je m'y suis ancrée. J'ai de la famille à Lutèce qui m'héberge. Donc, je fais les allers-retours.



Pour des navettes réussies et en toute sérénité, il faut :

vendredi 26 octobre 2012

Stage de survie en milieu hostile - Acte 3 : Laura Bradshaw ou Carrie Ingalls

C'est une chose d'envoyer un courrier, tout recommandé R2 avec Accusé de Réception qu'il soit. C'en est une autre d'attendre. Parce qu'après les énervements, les émotions et les coups de sang des dernières semaines et même des derniers jours, je ne pouvais matériellement plus rien faire.

J'étais en vacances ? J'allais donc profiter de mes vacances !! 

mercredi 10 octobre 2012

Message Personnel

Il y a eu l'angoisse qui m'a envahie parce que l'échéance était là et que je ne pouvais m'y dérober. Jouer son avenir sur une rencontre de la moitié d'une heure, ça n'est pas rien.

Il y a eu, alors, les messages et les conseils pour juguler tout ça.

Et puis, parce que c'était là, ça a commencé à arriver : les tweets, les textos, les mails, les messages et les sourires, les mains posées et les pensées. Tout à coup, cela arrivait d'ici et d'ailleurs, en quelques mots ou en jolies phrases. Cela venait de toi, de lui, d'elle, d'eux, de vous. Des attentions espérées et des inattendues.

samedi 29 septembre 2012

Stage de survie en milieu hostile - Acte 2 : Bambi

Je suis revenue le lendemain, après ça. La dame de l'accueil m'avait dit que le secrétariat était ouvert de « 9h à midi et de 13h30 à 17h ». Je ne suis pas du matin donc j'ai traîné un peu en chemin.
9h25. L'air assuré et le pas déterminé, je file jusqu'au 3ème. C'est là que je remarque le papier sur la porte : secrétariat ouvert de 9h30 à 16h30. Ils semblent avoir des soucis de transmission de l'info d'un étage à l'autre ici...Je me félicite de mon sens de l'à propos (= avoir paressé sous la couette 15 minutes de plus ce matin là).

9h30...9h35...9h40...9h45...etc jusqu'à 10h. Rien, personne. Couloirs déserts et pas âme qui vive pour me renseigner. Je redescends au bureau de l'accueil. « Ooooh mais des fois elle arrive à 10h, des fois à 11h, ça dépend... » - « ok, ok...quelqu'un d'autre dans la maison là qui puisse me renseigner ? » - « c'est compliqué...Gnourynquologie c'est à part ». L'Alien, qui n'a toujours pas eu son quart d'heure de massacre et qui commence à s'impatienter, fait un bon et l'agent d'accueil ne doit la vie qu'à ma rapidité légendaire qui me propulse sur le trottoir avant l'attaque fulgurante de la bête bavante, tous crocs dehors.

mercredi 12 septembre 2012

Stage de survie en milieu hostile - Acte 1 : l'Alien

J'ai donc décidé, après bien des hésitations et interrogations, de reprendre mes études. Ou plutôt, de les poursuivre.
Lorsque j'ai quitté ma vie d'avant, j'avais mis cette partie là entre parenthèses. Non, en fait j'avais tiré un trait dessus. Et puis, ça a commencé à me titiller de plus en plus fort, jusqu'à que ça devienne une démangeaison urticante !

Mon premier obstacle était monsieur Pol. J'avais en tête qu'étant chercheuse d'emploi et percevant une indemnisation/allocation à ce titre, je ne pouvais pas (re)devenir étudiante sans perdre mes droits. Que nenni ! Lors de ma rencontre avec lui, ce dernier a commencé par me dire que « franchement de nos jours avec une licence on ne fait plus rien », ce à quoi j'ai rétorqué que j'étais bien d'accord mais que la froide réalité économique ne me permettait pas de l'envisager et que je n'avais pas encore gagné au loto. Il m'a regardé comme si je sortais du fond de ma campagne (ah, oui, je sors effectivement du fond de ma campagne) et m'a rétorqué que « mais bien sur que si, il suffit de signer une convention AISF et votre projet étant cohérent cela ne posera aucun problème »...Mon projet est cohérent ? Quel projet ? Je ne savais pas encore si je voulais y aller. Faut pas me bousculer, j'ai besoin de réfléchir !