mercredi 18 septembre 2013

Over ou au vert ? Dans tous les cas : lâchez-moi ...

Je vais vous parler de mes ovaires ou plutôt de l'utilisation que j'en fais. Que ceux – celles que cela choquent/dégoûtent/indignent/dérangent d'entendre parler de vagin, d'utérus et d'ovaires se dirigent tranquillement vers la sortie et vaquent à leurs occupations.

Qu'est-ce qui fait que je veux vous parler de mes ovaires ? En fait, je ne veux pas réellement vous parler de mes ovaires mais d'une situation qui découle d'un choix que j'ai fait il y a des années et qui n'est pas sans répercutions sur ma vie.

Sans enfant. J'ai décidé il y a des années (en y regardant, deux décennies déjà) que je ne souhaitais pas mettre d'enfant au monde. Plusieurs raisons à cela. Quand je regarde notre planète aujourd'hui, nucléaire, chimique et guerrière (entre autre) je ne pouvais juste pas me résoudre à faire naître un être qui aurait à grandir et évoluer dans un tel environnement.
Et puis, un peu plus de 10 ans à travailler dans la prévention et la protection de l'enfance ont profondément ancré mon choix.
Ce que je dis ne concerne que moi c'est à dire que je ne juge pas les personnes qui choisissent de devenir parents. Chacun a un rapport au monde différent. Je ne juge pas mais apparemment la réciproque n'est pas toujours vraie...
Nullipare... J'exècre ce mot à un point ! Il est laid. Dissonant. Il m'agresse, me dégoûte. Mais c'est le terme usité parait-il... Quand je regarde la définition dans le dictionnaire, ça donne quelque chose comme « qui n'a jamais mis bas ou accouché »... dont acte.
Donc, parée de ma nullité en la matière, j'arpente mon existence et je suis plutôt heureuse de la vie que j'ai. J'assume mes décisions, tranquillement.
Seulement voilà, pour je ne sais quelle raison, il semblerait que franchement c'est du grand n'importe quoi de ne pas vouloir être mère. Si, si ! Je vous assure !! Très régulièrement j'entends des réflexions ou j'observe des regards qui laissent entendre que j'ai du déposer mon cerveau en consigne le jour où j'ai fait ce choix.
Parce que c'est un marqueur social les enfants. Lorsque je rencontre des personnes que je ne connais pas (ou que je discute du sujet avec certains amis d'ailleurs) après la question de où je viens et de mon travail celle des enfants n'est jamais loin. Les personnes courtoises et polies prennent acte de ma réponse et passent à autre chose. D'autres changent de visage (consterné, grave, suspicieux, interrogateur, doutant...) ou s'expriment sur le sujet avec plus ou moins de délicatesse.
Petit florilège des réflexions qui émanent à 95% de femmes, je le précise :

  • « Ah nan, mais chai pas comment tu fais... » : je me souviens avoir répondu un jour que c'était ce à quoi servait la contraception mais je crois que ça n'est pas ce que voulait dire la personne qui a été choquée de ma réponse.
  • « Tu n'en veux pas... pour l'instant » : effectivement n'étant qu'une femme décérébrée et incapable de réfléchir à ce qu'elle veut, je ne PEUX PAS avoir décidé une telle chose. Plus les années passent plus je trouve cette remarque ridicule. Entendre ça à plus de 40 ans me donne maintenant envie de rire, ce que je fais souvent en disant que je suis en DLUO* dépassée de mes ovaires. Zut, je choque encore !
  • « Tu n'as pas rencontré la bonne personne pour les faire, c'est tout » : La bonne personne ? LES ? … no comment
  • « Ma vie a pris un sens le jour où je suis devenue mère, tu verras... » : Tout ce que j'espère c'est que que tu as réfléchi au sens de ta vie (et au sens que cela avait d'avoir des enfants) AVANT la maternité parce sans vouloir bitcher : c'est avant et pas après qu'il faut se poser la question... Rassurez-vous, je me tais en général et je hoche la tête.
  • « T'es une vraie féministe toi !» : là, comment vous dire... J'en suis restée bouche-bée avant d'exploser d'un rire consterné qui a vexé mon interlocutrice.
Et puis, il y a les remarques qui me blessent même si je ne le montre pas. Celles qui viennent toucher au cœur et font sourdre des larmes invisibles.
  • « Tu n'aimes pas les enfants » généralement dit d'un ton un peu méprisant ou affirmé, venant me juger sans même connaître et me cataloguant comme... je ne sais pas quoi en fait. Effectivement je n'aime pas tous les enfants de la planète mais généralement je les kiffe. Les enfants m'émerveillent. Leur capacité à découvrir le monde, à s'étonner, à s 'exprimer. Leur intelligence, leur malice, leur grâce... Je pourrais écrire des pages sur eux mais ça n'est pas le propos. C'est peut-être parce que je les aime que je préfère ne pas en porter et en mettre au monde.
  • «Ah oui t'es une égoïste toi » : ah... si tu le dis, je dois être une horrible égoïste de ne pas vouloir devenir mère... Je crois qu'il vaut mieux ne pas l'être que d'en être une mauvaise, mais c'est juste mon point de vue hein.
  • « De toute façon, on ne deviens femme que lorsqu'on devient mère » : là, c'est simple Je.t'emmerde.et.je.conchie.ce.que.tu.dis. Ça me met en rage d'entendre de tels poncifs et je me demande toujours « mais alors, que suis-je à tes yeux ? » mais je ne le verbalise pas. Être une femme ce n'est pas juste avoir vagin-utérus-ovaires à des fins maternisées et des seins. Et heureusement bon sang ! Je me sens, je suis femme de toutes les manières possibles et je crois que je ne suis pas la seule à penser que j'en suis une, de femme...
J'ai eu des moments où je me suis posée la question. Parfois cela me traverse encore l'esprit. Je m'éclate lorsque je suis avec les enfants. Je suis Tata de sang et de cœur d'une flopée de petits (et grands), marraine aussi. Je suis imbattable sur le changement de couches, les bibs, les Duplo et les Kapla. J'adore lire des histoires et mimer les animaux. Les bébés s'endorment assez facilement dans mes bras et je ne suis pas avare de câlins lorsque les petits bras se tendent. J'étais là et ai assisté, avant leurs parents, aux premiers pas de ma nièce ou de mon filleul. J'ai tenu des mains, ramassé des tonnes de cailloux, de brins d'herbes, de coquillages. J'ai sauté dans des flaques d'eaux et joué à chat. J'ai séché des larmes et j'en ai, malgré moi, suscité parfois. J'ai descendu des pistes vertes en chasse-neige avec des minis accrochés à mes mains ou à mes genoux. Avec les plus grands, j'ai des discussions plus sérieuses et je reçois parfois des confidences. Et tant d'autres choses... Mais être parent n'est pas un engagement en CDD. C'est un CDI dont on ne démissionne pas , en général. Donc, non.

Alors une partie de la société me regarde comme une espèce de singularité qui ne veut pas se plier aux codes sociétaux ancestraux. Sans parler des effets inattendus que cela a eu sur ma vie professionnelle.
Par exemple, lorsque je travaillais dans MonAssoDavant, il était écrit dans le règlement intérieur que les parents avec enfants en âge scolaire étaient prioritaires, en cas de «litige », pour prendre leurs congés sur les temps de vacances scolaires justement. Donc plusieurs fois, je me suis fadé des permanences, j'ai du décaler des dates parce que les collègues « avec enfants » étaient prioritaires. Ah bah oui quand t'es statutairement célibataire (= pas mariée ou pacsée ou officiellement en couple) ET sans enfants.. mais ma pauvre quoi ! Forcément t'as pas de vie et tu dois assurer les bouses de planning... Le jour où j'ai ouvert ma grande gueule de celle qui ne sait pas se taire et ai commencé à interroger ça, on m'a regardé avec des yeux ronds et en fronçant les sourcils. J'ai même osé prononcer quelque chose comme « c'est une forme de discrimination »... Que n'avais-je dit !!! Alors quand j'ai ajouté qu'avoir des enfants était un choix personnel et non une compétence professionnelle et qu'autant on nous demandait d'avoir une voiture personnelle mais que avoir des enfants n'était pas une obligation pour être embauchée à MonAssoDavant... C'est marrant mais même les plus ouverts et progressistes de mes collègues (parents eux-même) ont protesté. Ça n'est pas arrivé souvent en plus de dix ans mais c'était néanmoins écrit donc institutionnalisé.
Parce que ne vous en déplaise (je sens que je vais en hérisser quelques-un-e-s...^^) fonder une famille, élever des enfants, cela relève du choix personnel (comme de ne pas en avoir d'ailleurs). Et j'ai assez lu que c'était illégal de demander en entretien d'embauche si on avait des enfants, si on voulait en avoir, si on était marié, etc …Et que c'était discriminatoire de tenir compte de ces critères pour le recrutement.
Donc, faut être cohérent : si c'est discriminatoire de se baser sur ces critères pour une embauche, ça l'est tout autant de les utiliser afin d'avoir des avantages par rapports à d'autres salariés. Autant, les primes de crèches, jours de congés supplémentaires, primes de mariage, naissance, passent encore parce que cela n'avait aucune incidence sur l'exercice des fonctions. Mais cette histoire de congés... J'ai bien tenté d'expliquer que mes poissons rouges et mes plantes vertes avaient besoin de mon attention mais étonnamment ça n'a pas eu l'effet escompté. Et j'avais à chaque fois une pensée pour cette collègue qui n'avait pas pu avoir d'enfants alors qu'elle et son mari en voulaient tellement...
Plus sérieusement, mon compagnon de l'époque avait des enfants donc les vacances en « famille » ... Ou plus simplement les vacances avec les amis ayant des enfants en âges scolaires... On peut être célibataire sans enfants et avoir une vie personnelle imprégnée malgré tout par les rythmes des enfants, des autres...

Bref, tout ça pour dire que lorsque j'ai fait le choix de ne pas utiliser mes ovaires et mon intimité interne à des fonctions reproductives, je ne pensais pas que cela pouvait avoir ces incidences (et d'autres...).
Ce qui m'agace le plus est que je suis souvent taxée d'intolérance vis à vis des familles lorsque je m'exprime sur le sujet. Genre une femme dans le style NoKidsWarrior. Ça doit être ça...
Juste... en quoi ça peut déranger qui que ce soit, expliquez-moi ça voulez-vous ?!

* DLUO : Date Limite d'Utilisation Optimale 
 

mardi 17 septembre 2013

Parts de Vous : Grégoire

J'aurais bien publié ce billet sans vous reexpliquer en quoi consiste « Parts de Vous » mais j'ai l'impression qu'il y a de nouveaux lecteurs sur le blog ces derniers temps et je souhaite qu'ils se sentent ici à l'aise, comme chacun-e. Alors cliquez là, oui , et vous aurez l'explication de la genèse de la chose.
Cette rubrique, ce partage, je l'aime vraiment beaucoup. Vous m'envoyez des textes si différents et pourtant dans tous j'y retrouve une sincérité et une émotion sans cesse renouvelées. Donc, continuez ! Écrivez !
Aujourd'hui, c'est Grégoire qui vient poser ses mots ici. Grégoire, vous le connaissez, mais si!! C'est un ciseleur de mots, un caustique parfois poète (à moins que cela ne soit l'inverse) et un homme au solide sens de l'humour. Un homme qui gagne à être connu...Vous avez deviné j'espère?!!
Je ne vais pas vraiment présenter davantage ce qu'il a écrit ni ajouter quoi que ce soit si ce n'est que je suis très honorée qu'il ait eu envie de venir par ici...

« Quoi de plus compliqué que de trouver dans son histoire ou la représentation que l'on se fait de cette dernière, quelque chose que l'on pense pouvoir un intérêt pour autrui...
Quand j'ai lu sur ce blog, que tous devraient connaître, cette invitation à livrer un bout de soi, je me suis dit "ce n'est pas pour moi... Qu'aurais-je à raconter ?"
A vrai dire cette question, je me la pose encore.... Car, enfin, je n'ai pas une vie très aventureuse... Je vis bien, mais pas dans l'outrance non plus. Je n'ai pas naturellement tendance à l'acte passionné ou dangereux ou à l'engagement intenable.
Et pourtant, je ressens le besoin de répondre à cette invitation... Cruel dilemme ! 

Je ne vous raconterai pas toutes les bonnes choses que j'ai fait pour autrui, car si je les ai faites c'est pour autrui et non pour en tirer une gloriole quelconque
Je ne vous raconterai pas tout le mal que j'ai pu faire à d'autres, parce que je n'en tire assurément aucune fierté et j'aurais le sentiment de les trahir une fois encore...
Je ne vous raconterai pas les émotions ressentis lors de la naissance de mes enfants, d'abord parce que j'étais égayé par le bon vin, les deux fois, et surtout parce que même si les mots que je pourrais mettre dessus ne vous brûleraient pas les yeux je serais obligé de les inventer et qu'ils vous seraient incompréhensibles....
Je ne vous raconterai pas comment j'ai rencontré leur mère sur internet, surtout que ce n'était pas sur Meetic ou autre... Mais surtout c'est elle qui le raconte le mieux, avec l'accent et tout....
Je ne vous raconterai pas comment on passe d'étude d'ingénieur en mécanique à l'informatique d'intégration pour la publication parce que ce n'est pas un conte des 9 nuits.... (Une blagounette  se cache dans cette dernière phrase)

Et puis si tu me suis sur les divers réseaux sociaux auxquels je participe, et je t'y invite car je gagne à être connu, tu verras qu'en fait, tel un petit poucet numérique, des parts de moi j'en laisse traîner partout....

Et là, je crois que j'en ai laissé ici un gros bout .... »

mercredi 11 septembre 2013

Il n'y a pas d'âge pour les leçons...

Je peux être une tête de mule. Une vraie. Pour certaines choses ça frise l'entêtement aveugle. Après tout, je suis une adulte responsable qui s'est toujours débrouillée et qui n'a besoin de personne pour lui dire ce qu'elle a à faire. Et encore moins besoin de qui que ce soit pour l'aider à faire quoi que ce soit.

Il se trouve que j'ai engagé mon master avant d'avoir validé ma licence. Je pouvais le faire et ça n'était pas un problème. Donc, il y a un an, lorsque j'ai débarqué à Paris pour continuer mon cursus, j'avais bien en tête que je devrais faire mon dossier de validation mais que j'avais le temps. J'avais eu la responsable pédagogique au téléphone qui m'avait expliqué un certain nombre de choses dont « inscrivez-vous quand même chez nous même si vos cours sont à Paris, on vous accompagnera pour la licence ». Oui, vous voyez, outre le dossier administratif pur de validation, il y a aussi un écrit de l'expérience professionnelle à rendre. On ne rigole pas avec la Psychologie. C'est du sérieux. Et vu que GrandSachemGnourynquologue a décrété qu'il allait modifier les contenus de la licence pour que ce soit encore plus sérieux, il y avait une échéance.
Donc madame ResponsablePédago m'encourage fortement à me faire aider dans mes démarches. Je réponds « oui oui » en pensant très fort « non non et puis quoi encore, je sais mettre des croix dans des cases, fournir les photocopies et expliquer ce que je faisais avant ». Et puis je me dis que j'ai un an et que je suis laaaaarge !

Paris, les cours, la découverte de ce qu'est un master, les allers-retours, le boulot par dessus la tête, les paniques, les potes, la ville, la campagne... Bref, la vie, l'amour, les vaches. Ça occupe une existence tout ça.

Le temps s'échappe à une vitesse folle et la réalité vient frapper à mon écran d'ordi un matin : date limite de dépôt des dossiers 1er septembre 2013. Oups, me dis-je... Il me reste un mois... J'écris la fameuse bafouille, en partie. Je commence à mettre des croix dans les cases et je plonge dans mes cartons d'archives pour retrouver les justificatifs demandés : diplômes, c'est bon ; attestations de réussite aux UE, c'est bon ; attestation de réussite à l'examen de... attestations de réussite... Où est cette fichue attestation de réussite ? La panique me saisit d'un seul coup. Pas le coup de flippe non la vraie panique qui fait trembler les mains qui paralyse et qui met la tête à l'envers. Je retourne tout et je ne retrouve pas cette fichue attestation dont on m'avait dit à l'époque qu'il ne serait pas délivré de duplicata.
Je finis par décrocher mon téléphone et appeler madame ResponsablePédago, celle d'il y a un an. Qui me renvoie vers monsieur Jesuislàpourça. Je finis par l'avoir de vive voix et je ne suis pas fort détendue. Il me dit qu'il entend ma demande et mon inquiétude, qu'il se renseigne et me rappelle. Ce qu'il fait le lendemain matin. La bonne nouvelle, c'est qu'ils avaient scanné la dite attestation à l'époque et il peut donc me l'envoyer par mail. On discute plus avant du dossier de licence et là « il vous manque une UE dans votre cursus » ... « que... je... non non non !!! » … « je ne vois pas votre UE de Statistiques » soulagement ! J'en suis dispensée ce que je lui dis. Ça fait depuis le début de ma formation (donc plusieurs années...) qu'on me dit que je suis dispensée, que non il n'y a rien à faire et que tout va bien. « Vous avez fait votre demande VES pour la dispense ? » … « VES ? Koicéça ? » … Je vous passe les détails de l'échange avec le très impassible mais néanmoins aidant monsieur Jesuislàpourça. Au final, j'apprends que j'ai un dossier de 15 pages à compléter pour faire entériner cette dispense d'UE et qu'il faut verser au dossier, entre autre, les notes obtenues au diplôme d'éduc' et le programme de formation suivi à l'époque... « Bonjouuuuuuuuuuur !! Je suis Serval Frayer:-D Ancienne élève d'il y a presque 20 ans, remember me ?? kikoulol... » Et bien, j'avais les infos demandées dans la journée. Je n'en suis pas revenue. Ils ont été supers ! Ah tiens, j'avais besoin d'un coup de main et ils me l'ont fournis sans délai...

J'ai aussi un autre document à fournir, pour la licence, et là, ça va pas être de la tarte parce que je dois le demander à mon ancien employeur. Mais si voyons, MonAssoDavant... C'est pas gagné.

Monsieur Jesuislàpourça m'accompagne pas à pas dans mes démarches depuis le 1er coup de fil. Madame ResponsablePédago lit mon écrit pour me conseiller s'il y a des modifications à faire afin que mon dossier ait toutes ses chances. Mes divers dossiers sont en cours de constitution et presque terminés. Mais rien ne garanti que cela passera au niveau de Paris. Après tout c'est GrandSachemGnourynquologue qui statue en commission après examen des dossiers.
Vous me direz : pourquoi ne pas avoir sollicité Paris directement et plus tôt ? C'est simple, Paris a dit dès le début que c'était à chacun de se débrouiller individuellement et que les profs n'étaient pas là pour ça.
Si mon dossier n'est pas validé cette année, il faudra que je passe une ou deux UE complémentaires. Pas la mer à boire mais du boulot en plus de celui demandé dans le cadre du Master.

Et là, je réalise que j'ai reçu une leçon magistrale et cette fois-ci je ne suis pas prête de l'oublier. A toujours vouloir faire les choses seule parce que « même pas peur, même pas mal, je suis une warrieuse », là, j'ai déconné. En grand. En technicolor 16/9ème.
Si ResponsablePédago m'a dit tout ce qu'elle m'avait expliqué il y a un an, ça n'est pas que je n'étais pas capable mais juste que les dossiers sont complexes et que leur souci est de nous accompagner pour que cela marche pour nous, pour que l'on réussisse... Et moi, tête de mule obstinée, j'avais décrété que je n'avais besoin de rien ni de personne pour avancer. Erreur. Erreur monumentale. Et qui a des conséquences. Rien de grave mais un peu embêtant quand même.
Si je les avais sollicités, si j'avais écouté les conseils, si je n'avais pas été si égocentrée « je peux tout faire toute seule vous croyez quoi », je n'en serais pas rendue là aujourd'hui. Si... Si... Si...

Les choses suivent leur cours et il se passera ce qui doit se passer.

Deux leçons majeures reçues coup sur coup. La première est que ça n'est pas une infamie de se faire aider. Si on me l'a proposé c'est qu'il y avait une raison. Ma licence n'aura pas plus de valeur parce que je me suis débattue toute seule dans les méandres administratifs. J'y aurai perdu beaucoup d'énergie, gagné quelques cheveux blancs supplémentaires et des crises d'acidité stomacale. Non, ma licence sera validée parce que j'ai passé toutes les UE, rendu un écrit cohérent et transmis un dossier clair et complet. Il le sera. Aussi grâce à madame ResponsablePedago et monsieur Jesuislàpourça. Accepter l'aide proposée...
La seconde est plus subtile pour moi mais tout aussi importante. Depuis toujours, je fais confiance à ma « bonne étoile ». Après tout, je m'en suis toujours sortie même quand c'était à l'arrache. Donc je pouvais avoir une attitude un peu détachée. Genre : « boh, ça va s'arranger t'façon ». Terminé ça ! La situation est aussi ce que j'en fais. J'ai mal préparé cette échéance, je me suis plantée. Avoir confiance est une chose. Être dilettante en est une autre. Faire preuve de rigueur a son utilité...


J'avance, j'avance... Et j'apprends... Encore et toujours.