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dimanche 1 juillet 2018

Pourquoi t'es triste, c'est toi qui est partie?



Ça va faire un an… Un an que je suis partie. Un an que j’ai dit c’est fini. Un an que j’ai fait des cartons et des valises la morve au nez et les larmes en cascades sur les joues. Un an que je ne serre plus personne dans mes bras. Un an que je ne m’inquiète plus pour l’Autre. Un an que je ne demande plus comment c’est passé ta journée. Un an que je ne tiens plus de main lorsque je me balade. Un an que je ne partage plus mes tracas. Un an que je ne gère plus la maison. Un an que je ne me demande plus si cela va lui plaire ou non. Un an que j’ai repris ma liberté. Un an que je suis triste, en colère, que je me sens coupable, que je me sens seule. Un an que je porte un sentiment d’échec. Un an que je ne me sens plus aimable, moche et pas vraiment digne d’intérêt. Un an que je lutte pied à pied, centimètre par centimètres certains jours. Un an que quotidiennement je me dis plusieurs fois par jour « alors, quoi de beau et de positif aujourd’hui ? ». Un an que chaque jour je décide que aujourd’hui est le jour d’après et le premier jour du reste de ma vie.

mercredi 6 avril 2016

Cette belle histoire...

C'est l'histoire d'une amitié. C'est l'histoire de la naissance d'une BD. C'est une belle histoire…

Lorsque j'ai rencontré mon amie, tout ce que je savais de son compagnon est qu'il était scénariste.
Lorsque je l'ai rencontré lui, il était sur un projet BD important qu'il se préparait à présenter à des éditeurs, avec son co-auteur. Il a eu, entre autre, l'idée de la première histoire, son co-auteur a apporté l'idée d'étendre à un concept plus complexe. Ils ont décidé d'écrire à deux.
Neuf arts, neufs histoires, neuf époques et contextes différents, une seule vie. Je l'ai écouté me raconter l'idée générale puis chaque tome. Je me suis demandée comment une telle idée avait trouvé naissance et comment elle avait pu se déployer pour prendre une telle ampleur. J'ai trouvé le concept fabuleux et chaque histoire géniale.

mercredi 21 octobre 2015

Brève de mes nuits





Se souhaiter bonne nuit. Se blottir au chaud contre l'autre. Écouter sa respiration s'apaiser. Penser à la journée qui vient de passer. Réfléchir à ce qu'il reste à faire avant le déménagement. Changer de position. Avoir un peu chaud. Élaborer une partie du projet de mémoire. Passer en revue les documents à fournir pour le dossier. Se tortiller. Changer de position. Écouter l'autre ronfler. Avoir envie de le secouer pour qu'il se réveille. Se demander de quoi demain sera fait. Changer de position. Migrer vers le canapé. Faire des parties de Bonbons Crush, Glouglou Crush, Toutcequetuveux Crush. Aller faire un tour sur Twitter, FB, IG. Cliquer sur des liens. Lire des articles. Se dire qu'il faut dormir. S'installer confortablement dans le canapé. Maintenant je vais dormir. Et si j'écrivais ça dans ma conclusion de mémoire ? Tiens j'ai une idée pour mes prochaines nouvelles. Faire la liste de ce qui va planter. Avoir envie de cuisiner. Rallumer. Éclater des bonbons et des bouteilles de soda, encore. Lire. Se recoucher. Compter tout les cheptels de Nouvelle-Zélande et d’Écosse réunis. Maudire Morphée. Écrire dans ma tête les trois premiers chapitres d'un roman. Retourner sous la couette histoire d'être au chaud. Écouter l'autre respirer. Sentir sa main qui me cherche. Somnoler. Rater la marche, juste avant de sombrer dans le sommeil. Penser à un truc hyper important : la couleur des rubans. Changer de position. Espérer que la nuit se termine vite. Re migrer vers le canapé. Rigoler en regardant des vidéos débiles sur YT. Faire des exercices de respiration. Tenter de la relaxation. Visualiser la décontraction absolu de chaque muscle de mon corps. Me demander ce qui se passera une fois mon diplôme en poche. Vais-je avoir mon diplôme ? Et si mon sujet de mémoire ne leur plaît pas, il se passe quoi ? Bailler. Allumer la radio en sourdine. Ouvrir un œil baveux 4h plus tard. 
 

lundi 5 octobre 2015

Et ça continue (encore et encore), c'est que le début (d'accord? d'accord!!)

D'abord, il y a eu Sophie Gourion. Je lui racontais sur Twitter ce que je vivais à l'usine et qui m'a dit « tu devrais ouvrir un blog ». Ce que j'ai fait. Et j'ai commencé à raconter ce que je vivais dans le milieu de l'agroalimentaire, entre autre.

Puis Sophie s'est mise à organiser des jeux d'écriture sur son blog et j'adorais participer. J'aimais bien écrire quelque chose dans un cadre plus ou moins contraint. Et ça développe l'imagination !

Puis, Sophie et Librinova ont organisé un concours d'écriture. Et à ma grande surprise, j'ai été lauréate du « prix coup de cœur du jury ». Le prix était de pouvoir être auto-éditée chez Librinova pendant un an. Du coup, j'ai compilé et reécrit certains textes et ça a donné un recueil de cinq nouvelles « Bien ordinaire ? Et autres histoires ».

Et cet été, voilà Caillon-Dorriotz, nouveau venu dans le monde de l'édition numérique, qui me propose d'être édité chez lui (en fait, il m'a dit "chiche"?!). Et j'ai dit oui, à la condition qu'il porte un regard critique sur mes textes et que je les retravaille.
J'ai passé l'été, entre mes écrits à rendre pour ma formation et mes vacances, à relire, affiner, travailler mes textes. Avec l'aide de mon éditeur bien sûr mais aussi avec l'aide précieuse d'une amie qui s'y connaît en écriture (spéciale dédicace à toi S., là-bas, qui je le sais me lit en silence. Merci!). J'ai accepté que mes écrits soient lus avec un regard sans complaisance pour les améliorer. Exercice difficile mais salutaire.

Et aujourd'hui, « Bien ordinaire ? » prend son envol. Autrement.

Je ne sais pas quel parcours aura ce recueil de nouvelles. Je sais juste que c'est le fruit d'un chemin qui a commencé (et cela ne s'est jamais arrêté) grâce à Sophie Gourion qui m'a encouragée à m'exprimer, qui s'est poursuivi grâce à Librinova qui m'a mis le pied à l'étrier pour la publication et qui se continue avec Caillon-Dorriotz pour cette réédition.
Dire "merci" parait bien sobre mais je sais ce que je leur dois et c'est ce que veux leur dire avant tout. Merci de m'avoir encouragée, de m'avoir donnée une opportunité, de croire en ce que j'écris.

Je n'en ai pas l'air mais je suis excitée comme une puce et j'ai la trouille au bide...

J'espère que cette nouvelle édition vous plaira et que vous lui ferez bon accueil ! 
Faites-vous (et moi) plaisir, achetez-le ! ;-) (ben quoi? Bien sûr que j'ai envie qu'il se vende, aussi ^^)
 

mardi 16 juin 2015

Innommable

Innommable : Qui ne peut être nommé, qu'on ne veut ou qu'on ne peut nommer (Def. CNRTL). C'est la définition la plus simple du mot. Et c'est ce qui m'est venu en lisant un article, partagé par une amie sur sa page Facebook. Impossible de « liker » une abomination pareille. J'ai lu le titre de l'article et je n'ai pas voulu y croire alors j'ai cliqué pour lire ce qui était écrit. J'en suis restée pétrifiée, littéralement. En moi, je pleurais, je hurlais de rage, je vomissais de dégoût et j'étais terrifiée. Mais rien ne sortait.

Je n'ai pas envie d'utiliser de métaphores, de périphrases ou de formules pudiques pour ce qui suit.

mercredi 27 août 2014

Et si j'assumais...?

Au début, j'avais prévu que ce billet soit un peu humoristique dans le genre « auto-promo outrageuse ego trip ». Mais pendant que j'y réfléchissais, cela m'a conduite à décortiquer le processus et je n'ai plus eu envie d'être dans l'humoristique « auto-promo outrageuse ego trip ».

vendredi 21 mars 2014

Brève de printemps

Je ne sais pas comment c'est venu. Petit à petit j'imagine, sans que j'y prête attention. Je crois qu'aimer les autres fait cela aussi. Et il y a ces mains que l'on tient. Celle avec qui l'on chemine côte à côte. Celle qui se cramponne à vous quand la douleur se fait forte. Celle qui s'appuie sur vous. Celle qui vous serre avec l'énergie du dernier désespoir. Celle qui fait rire. Celle qu'il faut contenir. Celle qui prend. Celles que vous cherchez et celles qui vous trouvent.

vendredi 7 mars 2014

Liberté(s)

Ces derniers temps, j'ai été amenée à pas mal réfléchir sur être soi, être soi ensemble, le respect, l'espace, la liberté, le partage et tout le reste. Ma réflexion tournait autour du couple mais pas seulement...
A l'heure où nous sommes tous connectés, accessibles et visibles, je me demandais juste comment garder sa liberté et respecter la liberté de l'autre, des autres...

dimanche 5 janvier 2014

Compagnons de mes voyages

Il y a eu plusieurs événements qui m'ont donné la gigote des doigts et les fourmillements du clavier. L'article de Corinne Perpinya. La réponse de Sophie Gourion. Un « jeu chaine » sur facebook proposant de lister 10 livres qui avaient marqués d'une façon ou d'une autre, de taguer 10 amis en incluant la personne qui vous avait elle-même taguée afin qu'elle voit votre réponse (ça parait compliqué mais ça ne l'est pas!)... Mon propos n'est pas de réagir à ces articles mais les lire m'a fait me questionner sur mon rapport à la lecture. Je ne pensais pas vraiment écrire quoi que ce soit à ce sujet. La chaine a, toutefois, enclenché les symptômes décrits plus haut (Sophie, je te vois sourire...).

Il se trouve qu'en plus, avec le temps hivernal pluvieux froid qu'il fait, j'investis massivement LE coin cocon ultime de chez moi : ma bibliothèque. Oui parce que voyez-vous, chez moi, j'ai une bibliothèque avec musique, banquette et cheminée... (ce que je ne dis pas c'est que cette « pièce » est un renfoncement au bout du salon et qu'elle fait 4m² alors ôtez-vous de la tête l'image d'une grande pièce avec fauteuils clubs en vieux cuir et des kilomètres de rayonnages). Donc, blottie sous un plaid, devant le feu qui crépite, un café/thé/pisse-mémé, des biscuits et avec du jazz (ou toute autre musique propice à ma lecture), je me régale, je me délecte, je déguste, je savoure, je dévore, je m'immerge, je frissonne, je ris, j'anticipe, je crains, je voyage, je fonds, j'humidifie mes yeux, j'aime. Bref, je lis... De la science-fiction, des polars, des récits, des romans, des nouvelles et même parfois de la poésie. De tout sauf des "classiques", des "bons" livres, de la "vraie littérature". Oui parce que mon rapport à la lecture est complexe, à moins qu'il ne soit compliqué je ne sais pas vraiment.

vendredi 3 janvier 2014

Quand même...

Je me suis dit que, quand même, ça serait bien d'écrire un billet pour saluer cette nouvelle année... mais rien ne venait. J'ai écouté Keith, rien. Je suis passée à Horowitz, toujours rien. J'ai même tenté mes bons vieux « classiques » mais rien ne venait. Puis j'ai réalisé que cela n'était pas si simple. Quels vœux vous faire ? Chacun-e est dans une situation particulière : certain-e-s traversent des moments difficiles, ont vécu des peines et des écueils cette année écoulée et leur souhaiter une meilleure année 2014 que 2013 me parait être d'une platitude sans nom. D'autres ont des vies satisfaisantes voire heureuses et je m'en réjouis mais alors que leur souhaiter de plus : que surtout rien ne change ? Cela reviendrait à leur souhaiter une forme d'immobilisme ce qui n'est pas si génial. Pour un certain nombre, la vie s'écoule dans un climat plus ou moins morose avec des joies, des peines, des galères, des réussites mais aussi de l'inquiétude quant à demain. Que souhaiter alors ? De l'apaisement ? Du succès ? De la sécurité ?

mardi 17 décembre 2013

Il faut que je vous parle d'elle...

Il faut que je vous parle d'elle... J'ai tant à dire et pourtant je ne sais comment la raconter. Elle fait partie de ma vie depuis toujours et quand je ne suis pas avec elle, elle est présente à mon esprit. Elle a une place VIP dans mon cœur et sans elle je ne serais probablement pas la femme que je suis aujourd'hui.

43 ans nous séparent et pourtant nous sommes si proches. Elle me connaît par cœur je crois. Mais je ne suis pas sûre que je pourrais en dire autant en ce qui la concerne : elle est si secrète et discrète. Je n'ai vraiment commencé à la connaître qu'il y a vingt ans environ. Avant, ce ne sont que des images et quelques souvenirs. Elle était alors pour moi la voyageuse qui habitait loin et que l'on ne voyait qu'une ou deux fois par an.

vendredi 13 décembre 2013

Parfois

Parfois je voudrais ne jamais arrêter de rire
Parfois je voudrais que l'on me foute la paix
Parfois je voudrais que l'on me cajole, un peu, beaucoup mais pas trop
Parfois je voudrais me regarder le nombril sans me sentir coupable
Parfois je voudrais que le temps s'arrête et ne reparte jamais
Parfois je voudrais que l'on arrête de me dire ce que devrais faire, ce qui est bon pour moi
Parfois je voudrais que tu ne me lâches jamais la main
Parfois je voudrais être le centre du monde
Parfois je voudrais que tu n'essayes pas de me comprendre car tu ne peux pas, me comprendre
Parfois je voudrais ne pas être forte
Parfois je voudrais que l'on arrête de me dire que tout va bien se passer car je suis si forte
Parfois je voudrais que l'on m'entende, pas juste que l'on m'écoute
Parfois je voudrais ne jamais t'avoir connu, mais alors ma vie serait si fade
Parfois je voudrais que tout soit pris en charge
Parfois je voudrais disparaitre
Parfois je voudrais tou-te-s vous serrer fort dans mes bras
Parfois je voudrais t'avoir connu plus tôt
Parfois je voudrais savoir déborder tant pis s'il faut éponger
Parfois je voudrais n'avoir aucune décision à prendre
Parfois je voudrais que l'on ne compte pas sur moi
Parfois je voudrais ne pas être moi
Parfois je voudrais juste pouvoir être moi
Parfois...

vendredi 25 octobre 2013

Brève - Colère

Colère. Celle qui déferle sans barrières et que je parviens à retenir avec peine. Elle est chatoyante dans sa noirceur. Moirée dans ses replis sombres. Elle est ma part d'ombre enfouie loin et confinée comme en cellule d'isolement. Surtout ne jamais la laisser être libre tant elle est effrayante, tant elle m'effraye. Je sais ce qu'elle me fait. Je sais ce que je peux devenir si je la laisse s'échapper. Méchante. Violente. Mauvaise. Froidement et sans aucun état-d'âme. Elle peut me paraitre attirante parfois et me chante une mélodie à laquelle il pourrait être si facile de succomber. Cette part-là de moi, je la refuse. Alors j'ai appris à la contenir, à la brider, à la transformer. Je peste, je bouillonne, je rage, je grogne, je râle, je trépigne, je maudis, je serre les dents. Je marche, je nettoie, je cuisine, j'écris, je photographie, je respire. Je résiste. Je m'arc-boute à cette porte et je m'oppose à ce qui y cogne. Je sais que si elle venait à s'évader, je volerais en éclat comme cette tasse sur le carrelage, perdant, par la même occasion, les bouts de moi qui me font être qui je suis aujourd'hui. C'est séduisant la colère et c'est toxique. Y céder ne ferait qu'empirer la spirale. Colère – blessure – peine – culpabilité. Sans fin. 


mercredi 23 octobre 2013

Toile

Autre petit exercice auquel, avec quelques autres Twittos, nous nous amusons...
Cette fois-ci : à partir d'une photo envoyée par l'un(e) à un(e) autre, écrire une histoire de 500 mots maximums... 

La photo :  


L'histoire :
Il n'y a que la lumière bleutée de son écran qui se reflète dans ses lunettes et le staccato fiévreux de ses mots sur la clavier. Tout est endormi Ici. Elle est telle une veilleuse qui garde leur sommeil. Elle est Ici et Lui est Làbas. Comment ils se sont trouvés importe peu. Petit à petit, au fil des nuits, des jours, des heures, ils ont tissé la trame de ce qui les lie. Si éloignés et pourtant à quelques bits et clics l'un de l'autre.

Cela a commencé par quelques mots d'une banalité terne sur le temps, la vie, la crise. Puis, il y a eu des touches plus personnelles, des smileys et des questions. Les tweets sont devenus des DM qui n'ont plus suffis car 140 c'est si court. Alors y a eu les mails de plus en plus longs, de plus en plus rapprochés. Lui est Làbas et Elle est Ici. La « magie » de la Toile... Elle lui a lu quelques lignes et il y a répondu. Puis ils se sont échangé de la musique. Ils se sont fait découvrir leurs univers sonores, visuels, intimes. Pourtant ils n'ont pas voulu ni se parler directement ni s'échanger de photos. Non. Cultiver l'attente. Attiser l'envie. Déclencher le désir.

Chaque jour à Elle de ses nuits à Lui est rythmé par les quelques notes du téléphone qui la ramène constamment à ce qui les accroche. La Toile s'étend d'une rive à l'autre pour mieux les réunir. Il travaille quand elle devrait dormir. Et pourtant, elle passe une partie de ses nuits engluée à son écran pour faire un peu partie de ses jours. Ils sont l'Une Ici et l'Autre Làbas. Chacun sait tout de la vie de l'autre constamment connectés l'un à l'autre. Ils ont fini par se parler et par se raconter. Twitter, Gmail, Facebook, Viber, Gtalk, Instagram, Snapchat, Skype, les textos, le téléphone... Tout pour communiquer et ne jamais casser le lien. Il fait partie de sa vie plus surement que s'ils vivaient ensemble.

Il connait ses fantasmes. Elle sait ses envies. Ils se chuchotent le plus intime et s'écrivent le plus brûlant des heures entières. Ils se touchent du bout des doigts en direct live. Elle connait chaque pixel de son visage. Toutes les émotions qui déferlent et les sentiments qui l'habitent se résument au contact de ses doigts sur quelques touches de plastique.

Elle le croyait Làbas mais Il est Ici. Il sait tout d'elle et surtout il sait comment la trouver. Ce qu'il préfère entre tout est l'instant où elles ouvrent leur porte l'air un peu interrogatif puis surpris avant de prendre peur. Ce qu'il préfère par dessus tout, c'est la traque. Tisser sa toile sur la Toile. Ce soir, il vient collecter ce qu'il considère être son dû. Ce soir, il est à sa porte... #OFF 



NB :  La photo m'a été transmise par @Gregatort.  C'est un cliché d'une toile de Magritte (que j'adore)  intitulée "les Amants".
Les autres participants sont @Lactimelle , @RienARedire et @Venise3 . En cliquant sur les liens, vous arriverez directement sur leurs blogs afin de voir leurs images et de lire leurs histoires... Faites-vous plaisir et allez y!

 

mercredi 16 octobre 2013

Impatience


Les pieds qui s'agitent sous la table et les mains qui n'arrêtent pas de tripatouiller quelque chose. Il y a ensuite cette sensation d'oppression qui s'installe, l'impression de manquer d'air. Sans parler de l'irritation puis de l'agacement qui rend acerbe et lapidaire. Finalement, il n'y a plus qu'une envie : sortir !
Quitter la pièce en ouvrant la porte à la volée. Remonter le couloir et faisant tonner les talons impérieusement, furieusement. Vite, vite, vite dévaler les escaliers. Rester sourde aux interpellations des uns et des autres. Traverser la cour et atteindre le parking. La voiture. Contact. La rocade puis la quatre-voies. Avaler les kilomètres en s'obligeant à réfréner cette envie d'écraser l'accélérateur. La musique à fond et chanter à tue-tête pour libérer un minimum d'énergie. Allez, le temps ! Plus vite que diable !!!
Finalement la gare est au bout de la rue. Il n'y a plus qu'à attendre... Attendre ?!! Et ce train qui n'arrive pas... Plus vite que diable !! Faire les cents pas et creuser le béton du quai. Aller-retour... Aller-retour... Les mains s'agitent, le cœur s'emballe et s'énerve.
Le grondement de la berline et le crissement aigu des freins... Balayer frénétiquement du regard, chercher sa silhouette connue. Et reconnaitre cette démarche familière. Enfin être au creux de son cou et sentir son odeur... S'apaiser. Respirer. 

 

Ce texte est un petit jeu d'écriture proposé par Venise et relayé par Emilie, Greg et Lactimelle 

image trouvée
 

Brève d'automne


 Il y a la brume qui s'effiloche aux ronces et aux branches qui s'effeuillent parfois si paresseusement. La lumière, ambrée comme le miel, enrobe de sa caresse fraiche les collines alentour, cuivrant tout ce qu'elle effleure. L'air est encore doux mais le vent apporte les frimas venus du nord. C'est le mois des premières flambées et des premiers chocolats chauds devant la cheminée au retour de balade. C'est le mois des étoles duveteuses et des manteaux, des bonnets aussi. Des promenades sur des tapis éphémères rougeoyants qui crépitent sous les pas. C'est le temps des premières tailles et des dernières tontes, des récoltes tardives et des bouquets aromatiques qui sèchent aux poutres des maisons. Ce sont les dernières belles journées avant longtemps. Le temps du cocon et du nid douillet. Arrive avec lui le temps du partage autour des plats mijotés pendant des heures. Des longues soirées tranquilles, lovée dans un plaid, des histoires qui se découvrent et des secrets qui se chuchotent. Ce sont aussi les longues marches main dans la main et les bouts de nez froids. C'est un mois d'ors et de chaleurs douces. Celui qui précède les tempêtes d'hiver. Ces semaines là, la nature devient baroque, somptueuse et murmure à chaque rafale qui la met à nue « ne m'oublie pas... à l'année prochaine ». Et c'est la plus réjouissante des promesses. Je suis une fille d'Octobre et chaque année j'y retrouve un trésor qui m'enchante sans jamais me lasser. J'aime l'automne.