Lorsque
j'ai décidé de me lancer à ouvrir ces pages, celle que je considère comme ma « marraine
de blog » (elle se reconnaîtra...j'espère!) m'a conseillé
d'essayer d'avoir un fil conducteur dans mes billets, d'avoir une certaine
cohérence. J'ai donc choisi d'orienter mes textes vers le monde du
travail, au sens large, tel que je le perçois/rencontre/vis dans
cette période de ma vie. Je fais quelques digressions dans le passé
et quelques pas de côté plus personnels mais mon « fil
rouge » est celui-là.
Vous
vous demandez où je veux en venir ?
Voilà, il y a peu, je me suis résolue à trier ma « boite en carton ». Celle dans laquelle j'avais mis tout ce que j'ai emporté de matériel de mon boulot d'avant, après ma démission.
Il
y avait quelques écrits professionnels auxquels je tenais, des
dessins, cartes postales, photomontages faits par des collègues,
petits mots, objets, crayons, papiers divers. Bref, tout ce qui
s'accumule en dix ans dans un travail riche et passionnant et qu'il
n'est pas possible de laisser derrière soi.
Dans
une chemise en carton, il y avait ce que j'avais accroché sur un
panneau de liège derrière mon bureau. A chaque fois que je m'y
asseyais, que je me retournais pour attraper un document sur mes
étagères, que je consultais certains papiers punaisés au mur, je
le voyais. Dessus, des pensées, textes, articles et poèmes,
importants pour moi et qui ont eu un impact sur la manière d'exercer
mon métier, d'être en relation avec les personnes. Des mots qui ont
comptés.
Parfois, je relisais telle phrase ou tel article, lorsque
je ne savais plus comment faire, que j'étais frustrée car je
sentais que cela coinçait, lorsque j'avais besoin de pauser et de
prendre un peu de champ.
Il
y a, entre autre, celui-ci. Il est paru dans un magazine il y a des
années. Je l'ai découvert chez des amis et recopié. Il m'a suivie
depuis. J'avais juste envie de le partager.
Il
est de Philippe Dorin. Il a pour titre « La hauteur des fées ».
Il
y a d’abord la hauteur des hommes
c’est
là que circule l’information sur la marche du monde,
que
les affaires se traitent,
celles
qui permettent aux hommes de se dire qu’ils sont à la hauteur.
Puis
il y a la hauteur des enfants,
qui
est aussi celle des chiens et des pots d’échappements.
C’est
là qu’on peut glaner, au fond des poches et contre les cœurs,
quelques
indiscrétions sur ce qui se passe au dessus, à hauteur d’homme.
Et
enfin, il y a la hauteur des fées.
C’est
un léger courant d’air de quelques millimètres d’épaisseur,
à
peine, circulant à la surface du sol.
Ce
courant d’air, nous le piétinons chaque jour,
sans
y prendre garde, trop occupés que nous sommes
à
chercher la solution au dessus,
à
toujours vouloir grandir.
La
seule façon de rencontrer les fées, c’est de tomber,
d’être
deux amoureux allongés dans l’herbe.
NB : Je
ferai ça, de temps à autre, partager les mots des autres qui me
touchent, m'inspirent ou autre. Ces mots qui m'aident à avancer dans
ma vie professionnelle...
Très joli texte, merci...
RépondreSupprimerMerci pour ce partage. Je te confirme que j'ai pris de la hauteur pour rencontrer une vraie Fée !
RépondreSupprimerSyion