mercredi 16 octobre 2013

Impatience


Les pieds qui s'agitent sous la table et les mains qui n'arrêtent pas de tripatouiller quelque chose. Il y a ensuite cette sensation d'oppression qui s'installe, l'impression de manquer d'air. Sans parler de l'irritation puis de l'agacement qui rend acerbe et lapidaire. Finalement, il n'y a plus qu'une envie : sortir !
Quitter la pièce en ouvrant la porte à la volée. Remonter le couloir et faisant tonner les talons impérieusement, furieusement. Vite, vite, vite dévaler les escaliers. Rester sourde aux interpellations des uns et des autres. Traverser la cour et atteindre le parking. La voiture. Contact. La rocade puis la quatre-voies. Avaler les kilomètres en s'obligeant à réfréner cette envie d'écraser l'accélérateur. La musique à fond et chanter à tue-tête pour libérer un minimum d'énergie. Allez, le temps ! Plus vite que diable !!!
Finalement la gare est au bout de la rue. Il n'y a plus qu'à attendre... Attendre ?!! Et ce train qui n'arrive pas... Plus vite que diable !! Faire les cents pas et creuser le béton du quai. Aller-retour... Aller-retour... Les mains s'agitent, le cœur s'emballe et s'énerve.
Le grondement de la berline et le crissement aigu des freins... Balayer frénétiquement du regard, chercher sa silhouette connue. Et reconnaitre cette démarche familière. Enfin être au creux de son cou et sentir son odeur... S'apaiser. Respirer. 

 

Ce texte est un petit jeu d'écriture proposé par Venise et relayé par Emilie, Greg et Lactimelle 

image trouvée
 

7 commentaires:

  1. L'impatience du sentiment amoureux... quelqu'un qui n'aurait pas vécu ça n'aurait pas su l'écrire , le décrire ainsi... L'exercice me semble avoir été facile ;) merci ma belle d'avoir joué le jeu et participé à ma suggestion !

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  2. l'impatience... cette drogue qui nous rapproche de ceux qu'on aime... s'injecte par la seringue de l'anticipation...

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  3. Ah, cette excitation qui est si agréable, celle de retrouver l'être aimé, au point de ne plus rien supporter de ce qui se met en travers de notre chemin... très joli

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  4. Oh, oui, presse toi encore. Ta vie qui palpite charme les atermoiements de nos sens.
    Joli texte, et belle narration de l'empressement. Merci pour tes mots.

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  5. Oh oui! Empresse toi encore! Charme nos sens de l'impatience de tes attentes! Merci pour tes mots. Ta narration de la palpitation de nos atermoiement est juste. Berce nous longtemps de ta prose si bien pesée.

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  6. Putain! C'est trop long! Cela coule régulièrement mais le jet n'est pas assez puissant. De temps en temps, l'écoulement s'interrompt quelques secondes qui semblent des éternités puis cela coule de nouveau. Pas de changement de rythme, juste le bruit monotone de l'eau tombant dans le bassin. Pourtant, il y a encore quelque mois, cela était beaucoup plus rapide: 20 secondes montre en main. Là on atteint la minute et c'est insupportable. Maintenant, quelques jets sporadiques et c'est fini. Putain! C'est trop long!

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