dimanche 21 avril 2013

Un an, un mois, une semaine, un jour...

Il y a un an, je regardais tomber la pluie par la fenêtre lorsque je n'étais pas à l'Uzine, sans trop savoir de quoi mon demain serait fait.
Il y a un mois, c'était le printemps dans mon agenda et j'étais dans le train pour rentrer.
Il y a une semaine, j'avais ces amis à dîner et j'ai fait un dessert qui déchire.
Il y a un jour, nous passions une soirée chez ton amie de toujours et c'était bien.
Il y a un an, un mois, une semaine et un jour, je commençais ce blog et je ne savais pas très bien où cela me mènerait.

Au départ, je ne voulais pas écrire de billet pour la première année. Sauf que de savoir que cela arrivait a ouvert les vannes de la réflexion. Alors je vais vous en causer un peu... [attention! Guimauve, sincérité et divers degrés inside...]. Est-ce que ouvrir un blog a changé quelque chose pour moi ou pas ?
Oui et de belle manière, vous n'avez pas idée ! En un peu plus d'un an, j'ai effectué ma petite révolution à 180° et le blog en fait partie. Pas que "Frayer" en tant que tel mais tout ce que cela implique aussi.

Tout d'abord l'écriture. Cela a été une libération, un moyen de réguler mon trop plein et de m'exprimer. Il fallait que ça sorte et je me suis autorisée à le faire. J'ai fait le choix de l'anonymat et vous savez quoi ? Jamais je n'aurais osé écrire et publier un certain nombre de billets si cela avait été sous mon identité « civile ». Trop pudique et retenue pour ça, contrairement aux apparences. Il y a d'autres raisons à cet anonymat mais je ne suis pas sûre qu'elles soient très intéressantes pour vous. Une règle absolue cependant : ça n'est pas parce que je publie sous un autre nom que je peux me permettre n'importe quoi et je tiens à cette éthique là. Pas d'insultes, de méchancetés ni de règlements de comptes.
J'ai écris beaucoup, un peu moins maintenant. D'une part parce que j'ai une disponibilité plus réduite. D'autre part, je n'ai pas toujours le sentiment d'avoir des choses intéressantes à dire alors je préfère me taire ou plutôt, j'ai envie d'écrire sur d'autres choses que mon changement de vie en tant que tel. Alors, je ne sais pas trop où caler ça. Je mue et je ne sais pas trop à quoi ça va ressembler.
Ce qui m'a touché et qui me touche toujours ce sont les retours que vous avez pu me faire sur ce que vous avez lu ici. Et c'est votre fidélité dans vos passages.

Puis il y a Twitter. Et l'un sans l'autre n'aurait pas permis ce qui s'est passé. Twitter a été (est toujours) un média incroyable. Lorsque j'ai ouvert le blog (sur les conseils de Sophie Gourion pour mémoire ;-D) j'y ai associé un compte Twitter. Je voyais cela comme un moyen de publier les liens vers mes articles et puis voilà... Voilà? Rien du tout ! C'est devenu tellement autre chose... J'ai commencé un peu hésitante à échanger avec certains d'entre vous puis de plus en plus jusqu'à avoir de véritables discussions sur des sujets très divers, des fous rires, des émotions, des découvertes, des questionnements et des confrontations qui ont toujours été passionnants et riches.
J'ai passé beaucoup de temps sur Twitter à certains moments. C'était ma fenêtre sur un monde plus grand, plus varié, plus coloré et plus éclectique que celui que je voyais de mon canapé. J'ai traversé des moments vraiment difficiles. Le blog et Twitter ont été des balises qui m'ont permis de ne pas simplement me regarder le nombril et de ne pas complètement me laisser aller.
Et j'ai fini par oser franchir le pas et rencontrer « en vrai » certain-e-s d'entre vous. Vous êtes formidables. C'est tout ce que j'ai envie de dire . J'ai été enchantée, charmée, séduite, enthousiasmé, touchée. Pour l'ermite parfois asociale que je suis cela a été un retournement radical. Je suis persuadée que cela a concouru à me faire avancer. Vous m'avez aidé à cheminer et vous avez contribué à faire de mon changement de vie quelque chose d'étonnant, d'ouvert, de fort et de riche (je ne suis pas en train de dire que vous avez fait mon changement de vie à ma place, quand même!). Je me suis sentie soutenue à certains moments par des personnes dont je ne connaissais même pas le visage ! Le paradoxe des relations 2.0 : on ne se connaît pas mais on peut se parler de manière authentique et simple.
Mon smartphone et les facilités qu'il offre sont devenus indispensables, pire qu'un objet transitionnel! Comme ça je peux tweetter de partout, lire vos mails, profiter et partager. Et à d'autres moments, il suffit de couper pour retrouver le silence et ça aussi, c'est bon.
Je ne dresse pas un tableau idyllique de Twitter et des réseaux sociaux. C'est un condensé de société avec les impairs, les frictions, les incompréhensions, les indélicatesses et les déceptions qui finissent immanquablement par arriver quand des humains interagissent. N'empêche qu'il y a des moments géniaux et des personnes épatantes qui y traînent, aussi.

Il y a un an (ou presque), je publiais ça 
Il y a un mois, je publiais ça
Il y a une semaine, je publiais... ah non, rien en fait
Il y a un jour, j'ai terminé le billet d'aujourd'hui

Alors à vous, à toi ou toi et aux autres : merci. Juste, merci...


Le billet qui a été le plus lu? Celui-là
Celui qui a été le plus commenté? Ben c'est là
Les billets que vous n'avez pas commenté? Ici et  
Les plus visités par les "bots" (j'en causais )? Là et encore
Et il y a tous les autres...

6 commentaires:

  1. Quoi! Il n'y a pas de commentaire alors que l'on parle de moi. C'est scandaleux.
    L'écriture comme thérapie on en est un peu tous là. Je n'ai aucune idée de ce que recherche les lecteurs et pourquoi ils viennent. Mon palmarès est natation, Diablo, mon programme. Je note une érosion continue du lectorat donc je dois écrire des choses qui n'intéressent personne. Mais je le fais plus pour moi que pour les lecteurs à part la nouvelle.
    Sinon, je trouve que tu as une belle plume sensible mais cela tu le savais déjà. Keep going.

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    1. Merci pour ton commentaire! :-) J'ai ri aussi tout en étant d'accord avec toi : l'écriture (même publiée) est quelque chose d’éminemment personnel et égoïste presque, le reste étant the cherry on the cake

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  2. Le paradoxe des relations 2.0 : on ne se connaît pas mais on peut se parler de manière authentique et simple.
    Le poids de la parole plus importante que l'image ? Parce que le semblant gêne parfois à entrevoir l'âme d'une personne. Alors que les mots permettent d'y accéder plus facilement, même s'il n'est pas toujours aisé pour tout le monde de maîtriser le poids des mots, leurs subtilités, leurs sous-entendus.

    Finalement, ce n'est peut-être pas un paradoxe mais plutôt la démonstration que l'apparence parasite parfois la communication. On se connaît peut-être mieux à travers des discussions 2.0 parce qu'on prend le temps de parler, d'écouter, sans préjugés d'apparence, de l'autre mais aussi de soi. On se sent plus libre de parler, dans le sens non pas de dire tout et n'importe quoi, mais dans le sens où il n'y a plus ces barrières qui nous gênent dans la communication (manque de répartie, honte, timidité, manque de courage, dévalorisation de sa parole...)

    Voilà mon avis du matin.

    Bonne journée !

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    1. J'aime beaucoup beaucoup ton avis du matin... Merci pour ton commentaire juste et sensible :-) Oui, tu as raison : probablement que l'apparence parasite beaucoup de choses, hélas...

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  3. Je blogue depuis 7 ans. Cela a aussi changé ma vie, cela l'a élargie, agrandie, ouverte. Mais je ne twitte pas. Je n'ai pas de téléphone portable.
    Comme je ne connais pas, cela ne me manque pas. Ton blog est l'un des derniers que j'ai connus. Twitter et facebook ont quelque part un peu tué les blogs. Ils foisonnaient il y a encore deux ans. Dommage, je crois. Mais les meilleurs restent, ceux où le webmestre aime les mots. Et cela me convient finalement.
    Le tien pour cela est un bonheur de lecture.

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    1. Merci Ed de ton commentaire :-) (honorée je suis de ton compliment sur mon blog...)
      Probablement que FB et Twitter ont changé la relation à l'expression sur la toile mais je n'y suis pas depuis assez longtemps pour avoir cette évolution, ton regard est plus affuté que le mien sur cette question

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