mardi 14 août 2012

Pol MePloie et me déploie

Je vous en parlais il y a quelques temps : mes démarches auprès de Monsieur Pol. Il y a une suite...

Après avoir eu connaissance de la décision, j'étais allée demander des éclaircissements pour comprendre. L'agent que j'avais vu à l'accueil, Gentildésolé, m'avait dit qu'il ferait réexaminer mon dossier par un collègue plus compétent que lui en indemnisations mais que, vu que tout était clair et avait été fait dans les règles, je ne devais pas espérer grand chose.


Dans les deux semaines qui ont suivi, je ne peux pas dire que j'étais en grande forme. J'étais à quelques jours d'un examen important (oui, c'était ma dernière matière pour valider une licence. Je vous reparlerais peut-être de mes études mais un autre jour).
J'ai passé la semaine avant l'épreuve dans un tunnel, les yeux fixés sur mes cours mais incapable d'enregistrer quoi que ce soit.

Je suis quand même allée à l'examen. Cela fait très désordre dans un dossier de ne pas se présenter à l'épreuve, il vaut mieux la rater. 
Quand j'ai eu le sujet en main, pendant une minute, je me suis dit que j'allais rendre copie blanche et me tirer de là en courant. Et puis, ma fierté a pris le dessus et mon cerveau a fait le reste. Je l'ai souvent maudit celui-là d'être toujours à partir dans tous les sens comme un taré sans jamais me laisser de répit. Là, il a mouliné dans le bon sens et le sujet m'inspirait. J'ai fait ce que j'ai pu et j'ai rendu copie en me disant que sur un malentendu, ça pourrait passer.

J'avais une fête ce soir là et je suis allée m'étourdir histoire d'anesthésier un peu tout ça.

Le lendemain, j'étais en surchauffe du bulbe : il fallait bien que je m'organise autrement pour pallier à ce que Pol avait décidé. J'avais décidé d'annuler mes projets de vadrouille pour aller voir les uns et les autres. J'allais retourner à l'Uzine.
Remarquez, j'allais encore avoir plein de choses à vous raconter !

Et puis mon téléphone a sonné, appel « inconnu ». Je ne réponds jamais lorsque je ne sais pas qui cherche à me joindre mais là, j'ai décroché.
« Madame Frayer, bonjour, Gentildésolé de Pol MePloie. Un collègue plus calé que moi a cherché et il a trouvé un point de règlement qui s'applique à votre situation. C'est règlementaire, rassurez-vous, alors je voulais vous prévenir » - « ... » - « Madame Frayer ? » - « oui, toujours là...de quoi parlez-vous ? » - « de votre indemnisation. Elle a été révisée et le taux de votre indemnité journalière a été revu » ...

Il voulait me prévenir de vive voix que je ne « m'étonne pas que la somme soit plus importante que prévu pour le virement à venir ». Si je l'avais eu en face de moi, je lui aurais sauté au cou et je lui aurais raboté la glotte jusqu'à l’asphyxie et même plus. Je ne savais plus comment le remercier. J'étais tellement sous le choc que je bégayais à moitié et qu'il a du me prendre pour une folle hystérique. Remarquez...je l'étais un peu, hystérique.

L'Uzine a disparu de mon horizon immédiat et a été remplacée par ma valise et mon appareil photo, l'amitié, les apéros, les fous-rires et les discussions sans fin.

J'ai lu tant de choses sur Monsieur Pol et pas des plus agréables : agents totalement débordés, mal aimables, en sous effectifs, accueil déplorable, pas de prise en compte de l'individu, leurs conditions de travail, les heures d'attente, les dossiers perdus, etc...

Mon expérience, pour l'instant, est autre. Malgré les différents épisodes, je ne peux que parler positivement de l'agence de ma petite ville de province. De l'accueil toujours détendu et souriant même quand ça coince, de l'écoute attentive, de l'engagement pris et tenu.
Je ne sais pas comment ni le temps qu'ils y ont passé mais cette décision change ma vie immédiate.

Alors, j'ai pu partir profiter de la belle saison estivale. J'ai même validé mon examen, incroyable !

Monsieur Pol a déployé pour moi un filet de sécurité que je n'espérais plus. Rien que pour ça, et surtout pour ça, il a toute ma reconnaissance.
Et là, j'attends un rencard avec Pol. LE blind date avec un conseiller que je ne connais pas encore. Avec qui je vais discuter de mon avenir et de mes envies même si je ne sais pas encore ce qu'elles sont. Mais c'est une autre histoire...

6 commentaires:

  1. c'est vrai, ça nous change des echos habituels et c'est tant mieux ... et te souhaite que la suite tourne pareil

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  2. Mon nouveau commercial s'était vu promettre plus de 600 euros pendant son APFR chez moi avant la signature. Cela a été révisé à 365 euros après signature. Tout cela à cause d'un employeur indélicat en Guadeloupe.
    Mon expérience de Pole Emploi est 50/50. J'ai eu un très bon conseiller d'abord avant d'avoir une conseillère pour qui l'entreprise c'est le mal.
    Le premier commercial m'a coûté 15 000 euros pour 0 en retour. Dans une petite entreprise, la variable d'ajustement est le salaire du patron ce qui représente plus d'1/3 de mon salaire.
    Sinon, je suis content pour toi que cela se soit arrangé. La licence c'est, bien évidemment, en physique théorique.

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    1. But of course en physique de la quantique théorique culinaire ^^

      Je crois que, comme partout, il y a des conseillers compétents et d'autres moins. Mais je suis surtout persuadée que l'ambiance de travail, impulsée par le/la directeur/trice d'Agence fait bcp. Celle dont je dépends, tu sens tt de suite qd tu entres que c'est zen...ça aide.
      j'imagine qu'en tant que chef d'entreprise, tout n'est pas simple...

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  3. Les échos que j'ai de Pol chez moi par ma cousine, sont surtout négatifs vis à vis du système, de l'organisation informatisée et automatisée qui rend toute humanité quasiment impossible, mais pourtant montrée par pas mal d'employés (pas tous c'est vrai, mais où y a-t-il 100% de gens compétents et humains ?).

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    1. Ils sont les premiers à souffrir de ce système, c'est évident. Et nulle part, dans aucun corps de métier, on ne trouve les 100%, statistiquement impossible!

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