Putain, deux ans!

Il y a deux ans tout juste, j'écrivais ça et Frayer était né. Et ce blog ne ressemblait pas à ce qu'il est aujourd'hui. Il a été toiletté, amélioré, décoré. Il a ouvert son espace aux autres. Il s'est amusé dans les jeux d'écriture. Il a grandit. Et moi avec...

En deux ans, il s'est passé tellement de choses que lorsque je me retourne, j'ai parfois le vertige. Putain, deux ans ! C'est rien dans une vie et c'est en même temps tout. La mienne a radicalement changé. Et je ne vous parle pas de moi. C'est plus du changement, c'est de la transmutamorphose... C'est amusant, Frayer est né de l'envie que j'avais de raconter mon changement de vie d'alors et finalement cela a entraîné ce qui m'arrive aujourd'hui.

Il y a le blog, il y a la Gnourynquologie, il y a MPO, il y a vous, il y a mes voyages en train, il y a... Je ne vais pas y aller du couplet mille fois lu de ce que la blogosphère et Twitter peuvent apporter et pourtant... Des rencontres formidables, des amitiés fortes, des échanges passionnants, des rires à en avoir mal au bide, des déceptions et des égratignures aussi, des tendresses et des douceurs qui réconfortent...

Lorsque je regarde les statistiques du blog, j'ai parfois le vertige (oui, je me répète!). Pour moi, c'est fou. Burn-out a été lu près de 1000 fois, d'autres ont allègrement franchi la barre des 600 et d'autres n'ont jamais franchi la barre des 100 je vous rassure!! D'aucuns me diraient que c'est rien. Qu'un blog un peu solide c'est des milliers de connexions jour, des billets lus plusieurs milliers de fois et tout. M'en fiche un peu... Mon blog n'est pas solide. Il est spécial parce que c'est le mien et que j'y ai mis moi et mes mots autour. Je reste toujours étonnée et amusée de ce que les billets provoquent. Parfois, je balance quelques lignes en me disant que c'est juste l'humeur du moment et boum il y a un effet boule de neige. Parfois je chiade mon sujet et ça fait soufflé raté au sortir du four. Parfois, je publie juste parce que c'est la seule chose que je peux faire et ça s'emballe... Mais une chose est sûre : Frayer est ce qu'il est aujourd'hui parce que vous venez vous y balader et lire ce que j'y dépose (que ce soient mes mots ou ceux des autres). Alors des bises et des mercis à tou-te-s et à chacun-e-s, sans distinction et sans restriction.

Aujourd'hui, j'en aurais des choses à raconter mais j'ai l'impression que Frayer est trop imprégné de ce qu'il était au départ. Et que mes mots n'y ont plus leur place de la même manière. Je pourrais continuer à écrire sur mon métier d'éduc', mais j'aurais l'impression de faire du réchauffé. Je pourrais publier les textes sur l'Uzine ou Cocotte jamais mis en ligne, mais j'aurais l'impression d'un ronronnement sans fin. Quant à ce qui se passe aujourd'hui, ça n'est pas ici que je peux en parler. Non pas que je ne le veux pas mais j'ai la sensation diffuse que ça n'est pas le bon endroit.

Et pourtant je ne peux pas m'arrêter d'écrire. C'est lorsqu'il faut publier que cela m'interroge.

Écrire est une nécessité. C'est comme une respiration. On ne pense pas chaque seconde à inspirer – respirer et pourtant si nous ne le faisions pas, cela deviendrait critique. Écrire, pour moi, c'est ça. Je n'y pense pas forcément mais ça vient. C'est comme la houle et les marées : un mouvement perpétuel et toujours différent.

Alors pour cette nouvelle année qui se profile, je ne sais pas comment cela va évoluer par ici. J'ai des envies, des rêves, des folies et tous les freins qui viennent avec. Bref, je ne sais pas ce qui va ressortir de tout ça mais je vous tiens au courant...