Je
ne sais pas comment c'est venu. Petit à petit j'imagine, sans que
j'y prête attention. Je crois qu'aimer les autres fait cela aussi.
Et il y a ces mains que l'on tient. Celle avec qui l'on chemine côte à
côte. Celle qui se cramponne à vous quand la douleur se fait forte.
Celle qui s'appuie sur vous. Celle qui vous serre avec l'énergie du
dernier désespoir. Celle qui fait rire. Celle qu'il faut contenir.
Celle qui prend. Celles que vous cherchez et celles qui vous
trouvent.
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par la présence et par le cœur. Toujours, car c'est ça la vie
aussi. Donner et recevoir. Petit à petit, se déshabiller de bouts
de soi, imperceptiblement et sans douleur aucune. Pas de violence ni
de contrainte. Juste donner de soi jusqu'à être nue et parfois
grelottante. Donner de soi en ayant l'impression que cela n'est
jamais assez. Et ce sentiment d'être seule en pleine foule alors que
quand je suis seule, je ne le suis jamais.
Juste
besoin de me rhabiller. De me reconstituer. Du battement de la houle
qui me recompose. Du silence. Chuuuuuuuuuuuut...
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