Je
vous en parlais il y a quelques temps : mes démarches auprès
de Monsieur Pol. Il y a une suite...
Après
avoir eu connaissance de la décision, j'étais allée demander des
éclaircissements pour comprendre. L'agent que j'avais vu à
l'accueil, Gentildésolé, m'avait dit qu'il ferait réexaminer mon
dossier par un collègue plus compétent que lui en indemnisations
mais que, vu que tout était clair et avait été fait dans les
règles, je ne devais pas espérer grand chose.
Dans
les deux semaines qui ont suivi, je ne peux pas dire que j'étais en
grande forme. J'étais à quelques jours d'un examen important (oui,
c'était ma dernière matière pour valider une licence. Je vous
reparlerais peut-être de mes études mais un autre jour).
J'ai
passé la semaine avant l'épreuve dans un tunnel, les yeux fixés
sur mes cours mais incapable d'enregistrer quoi que ce soit.
Je
suis quand même allée à l'examen. Cela fait très désordre dans
un dossier de ne pas se présenter à l'épreuve, il vaut mieux la
rater.
Quand j'ai eu le sujet en main, pendant une minute, je me suis
dit que j'allais rendre copie blanche et me tirer de là en courant.
Et puis, ma fierté a pris le dessus et mon cerveau a fait le reste.
Je l'ai souvent maudit celui-là d'être toujours à partir dans
tous les sens comme un taré sans jamais me laisser de répit. Là,
il a mouliné dans le bon sens et le sujet m'inspirait. J'ai fait ce
que j'ai pu et j'ai rendu copie en me disant que sur un malentendu,
ça pourrait passer.
J'avais
une fête ce soir là et je suis allée m'étourdir histoire
d'anesthésier un peu tout ça.
Le
lendemain, j'étais en surchauffe du bulbe : il fallait bien que
je m'organise autrement pour pallier à ce que Pol avait décidé.
J'avais décidé d'annuler mes projets de vadrouille pour aller voir
les uns et les autres. J'allais retourner à l'Uzine.
Remarquez,
j'allais encore avoir plein de choses à vous raconter !
Et
puis mon téléphone a sonné, appel « inconnu ». Je ne
réponds jamais lorsque je ne sais pas qui cherche à me joindre mais
là, j'ai décroché.
« Madame
Frayer, bonjour, Gentildésolé de Pol MePloie. Un collègue plus
calé que moi a cherché et il a trouvé un point de règlement qui
s'applique à votre situation. C'est règlementaire, rassurez-vous,
alors je voulais vous prévenir » - « ... » -
« Madame Frayer ? » - « oui, toujours là...de
quoi parlez-vous ? » - « de votre indemnisation.
Elle a été révisée et le taux de votre indemnité journalière a
été revu » ...
Il
voulait me prévenir de vive voix que je ne « m'étonne pas que
la somme soit plus importante que prévu pour le virement à venir ».
Si je l'avais eu en face de moi, je lui aurais sauté au cou et je
lui aurais raboté la glotte jusqu'à l’asphyxie et même plus. Je
ne savais plus comment le remercier. J'étais tellement sous le choc
que je bégayais à moitié et qu'il a du me prendre pour une folle
hystérique. Remarquez...je l'étais un peu, hystérique.
L'Uzine
a disparu de mon horizon immédiat et a été remplacée par ma
valise et mon appareil photo, l'amitié, les apéros, les fous-rires
et les discussions sans fin.
J'ai
lu tant de choses sur Monsieur Pol et pas des plus agréables :
agents totalement débordés, mal aimables, en sous effectifs, accueil déplorable,
pas de prise en compte de l'individu, leurs conditions de travail,
les heures d'attente, les dossiers perdus, etc...
Mon
expérience, pour l'instant, est autre. Malgré les différents
épisodes, je ne peux que parler positivement de l'agence de ma
petite ville de province. De l'accueil toujours détendu et souriant
même quand ça coince, de l'écoute attentive, de l'engagement pris
et tenu.
Je
ne sais pas comment ni le temps qu'ils y ont passé mais cette
décision change ma vie immédiate.
Alors,
j'ai pu partir profiter de la belle saison estivale. J'ai même
validé mon examen, incroyable !
Monsieur
Pol a déployé pour moi un filet de sécurité que je n'espérais
plus. Rien que pour ça, et surtout pour ça, il a toute ma
reconnaissance.
Et
là, j'attends un rencard avec Pol. LE blind date avec un conseiller
que je ne connais pas encore. Avec qui je vais discuter de mon avenir
et de mes envies même si je ne sais pas encore ce qu'elles sont.
Mais c'est une autre histoire...
c'est vrai, ça nous change des echos habituels et c'est tant mieux ... et te souhaite que la suite tourne pareil
RépondreSupprimerMerci :-)
SupprimerMon nouveau commercial s'était vu promettre plus de 600 euros pendant son APFR chez moi avant la signature. Cela a été révisé à 365 euros après signature. Tout cela à cause d'un employeur indélicat en Guadeloupe.
RépondreSupprimerMon expérience de Pole Emploi est 50/50. J'ai eu un très bon conseiller d'abord avant d'avoir une conseillère pour qui l'entreprise c'est le mal.
Le premier commercial m'a coûté 15 000 euros pour 0 en retour. Dans une petite entreprise, la variable d'ajustement est le salaire du patron ce qui représente plus d'1/3 de mon salaire.
Sinon, je suis content pour toi que cela se soit arrangé. La licence c'est, bien évidemment, en physique théorique.
But of course en physique de la quantique théorique culinaire ^^
SupprimerJe crois que, comme partout, il y a des conseillers compétents et d'autres moins. Mais je suis surtout persuadée que l'ambiance de travail, impulsée par le/la directeur/trice d'Agence fait bcp. Celle dont je dépends, tu sens tt de suite qd tu entres que c'est zen...ça aide.
j'imagine qu'en tant que chef d'entreprise, tout n'est pas simple...
Les échos que j'ai de Pol chez moi par ma cousine, sont surtout négatifs vis à vis du système, de l'organisation informatisée et automatisée qui rend toute humanité quasiment impossible, mais pourtant montrée par pas mal d'employés (pas tous c'est vrai, mais où y a-t-il 100% de gens compétents et humains ?).
RépondreSupprimerIls sont les premiers à souffrir de ce système, c'est évident. Et nulle part, dans aucun corps de métier, on ne trouve les 100%, statistiquement impossible!
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