samedi 23 février 2013

Batailler

Il y a des moments où la tentation de tout laisser aller est grande. C'est pas si compliqué quand on y pense. Parce que quand tu es accroché par le bout de tes doigts au dessus du vide et que tous tes muscles sont en train de tétaniser, lâcher serait moins fatiguant. Un peu radical mais si reposant. A quoi ça sert d'aller arracher des bouts de soi jusqu'au sang pour tenir. Tenir quoi d'abord ? Tenir à quoi ? Tenir pour quoi ? Tenir pour qui ?

Je me dis que l'absence finit toujours par s'effacer. Pourquoi devrais-je me préoccuper des autres ? Eux ne se préoccupent de rien après tout. Je suis le maillon tendre, le maillon sensible, le maillon faible.

Être soi n'est jamais assez bien. Il faut ci ou ça, être comme ci ou comme ça. Des représentations, des fantasmes, des modèles, des standards. Il faut être beau, dynamique, intelligent, driven, inspiré, battant, tonique, mince, jeune, créatif, endurci. Alors quand vous êtes doux, moelleux, sensible, attentif, rêveur, flasque, contemplatif, tendre, vulnérable...ça coince.

Quoi qu'on en dise, c'est fatiguant de vivre, en fait. Je ne sais pas comment les gens font. Parce que je ne dois pas être la seule à me poser des milliers de questions en boucle et sans fin. Je n'ai pas de disjoncteur donc ça ne s'arrête jamais. Pour tout et sur tout. Alors comment font les autres ?

mercredi 20 février 2013

Quand on veut on peut...? Kevin, Christopher, Priscillia, Dylan et les autres...

C'est une phrase que j'ai souvent entendu et à laquelle je croyais dur comme fer, il y a si longtemps. Vous savez, ces phrases toutes faites, oublieuses du contexte et de l'humain auquel elles sont destinées « quand on veut on peut » ou « avec un peu de volonté tout est possible »... Vous les avez entendu, prononcé, pensé. Moi aussi, encore parfois je me les adresse comme autant de coups de pieds au séant pour me remuer, en général sans grands effets.

Parce que s'il suffisait à chacun de vouloir pour pouvoir, ça se saurait...



Nous ne sommes pas nés égaux. Oh bien sûr, nous naissons égaux en droit, égaux devant la loi et heureusement. Mais nous ne naissons pas égaux devant la vie. Et ça change tout. Je ne crois pas à la prédestination et à la fatalité. Mais je ne crois plus non plus à « il suffit de vouloir pour pouvoir ».

vendredi 8 février 2013

Autre jeu d'écriture de Sophie Gourion - ma participation

A nouveau, Sophie Gourion propose un nouveau jeu d'écriture sur son blog. Cette fois-ci, elle nous propose un exercice à partir d'un incipit (= la première phrase d'un livre). Celui-ci est : "Le camion avance" (incipit du livre de Jacques Lanzmann "Le dieu des papillons").
Voici ma participation :

mardi 5 février 2013

Et vous, le 14 février, vous faites quoi?

Pourquoi je vous pose la question ? Parce que ce 14 février, V-Day fête ses 15 ans d'existence.
Qu'est-ce que V-Day ? Il a été créé par Eve Ensler. Le nom de cette femme vous dit peut-être quelque chose : c'est l'auteure de ce texte magnifique que sont « Les Monologues du Vagin ». Si vous ne les avez pas encore lu/vu, je vous y encourage.
J'ai eu la chance, il y a quelques années, d'être invitée pour mon anniversaire à une représentation de la pièce. J'ai ri et j'ai été émue aux larmes. Et surtout, cela m'a engagé dans bien des réflexions sur ce que j'avais entendu. Qu'est-ce que nous en avons parlé et pendant longtemps !
V-Day, donc, est un mouvement qui combat les violences faites aux femmes. « V-Day est un mouvement mondial activiste pour faire cesser la violence envers les femmes et les filles. V-Day est un catalyseur qui promeut les événements créatifs permettant aux organisations anti-violence existantes de sensibiliser le grand public, de lever des fonds et de trouver un deuxième souffle. V-Day renforce la mobilisation dans la lutte pour faire cesser la violence envers les femmes et les filles, y compris le viol, l'inceste, les coups, la mutilation génitale féminine (MGF) et l'esclavage sexuel. » (source : vday.org)