J'ai
donc décidé, après bien des hésitations et interrogations, de
reprendre mes études. Ou plutôt, de les poursuivre.
Lorsque
j'ai quitté ma vie d'avant, j'avais mis cette partie là entre
parenthèses. Non, en fait j'avais tiré un trait dessus. Et puis, ça
a commencé à me titiller de plus en plus fort, jusqu'à que ça
devienne une démangeaison urticante !
Mon
premier obstacle était monsieur Pol. J'avais en tête qu'étant
chercheuse d'emploi et percevant une indemnisation/allocation à ce
titre, je ne pouvais pas (re)devenir étudiante sans perdre mes
droits. Que nenni ! Lors de ma rencontre avec lui, ce
dernier a commencé par me dire que « franchement de nos jours
avec une licence on ne fait plus rien », ce à quoi j'ai
rétorqué que j'étais bien d'accord mais que la froide réalité
économique ne me permettait pas de l'envisager et que je n'avais pas
encore gagné au loto. Il m'a regardé comme si je sortais du fond
de ma campagne (ah, oui, je sors effectivement du fond de ma
campagne) et m'a rétorqué que « mais bien sur que si, il
suffit de signer une convention AISF et votre projet étant cohérent
cela ne posera aucun problème »...Mon projet est cohérent ?
Quel projet ? Je ne savais pas encore si je voulais y aller.
Faut pas me bousculer, j'ai besoin de réfléchir !
Sauf
que l'euphorie que je ressentais en sortant de cet entretien
m'indiquait clairement qu'en fait, c'était bien quelque chose que
j'avais envie de faire. N'importe quel observateur extérieur aurait
appelé les urgences psychiatriques s'il m'avait vu à ce moment là :
youyous de joie, danse de la victoire et sourire halluciné...
De
retour dans le fin fond de ma campagne (je vais simplifier:FFDMC, si
ça vous va?!), de retour dans le FFDMC donc, je me précipite sur
internet pour glaner les infos dont j'ai besoin. Ça va être
facile ! Après, inscription, paiement, abonnement de train et
c'est parti...
Vous
vous doutez bien qu'il y a un « mais »...je devrais
plutôt dire un « M A I S » ! Faire court étant
impossible, je commence par l'acte 1 : la collecte
d'informations aux fins d'inscription.
La
licence, je l'ai faite dans ma région. L'organisme de formation
auquel je suis inscrite a des antennes et donc ça a roulé tout
seul. J'ai bossé dur, je me suis retourné le cerveau, j'ai eu des
élongations et des claquages de synapses, j'ai frôlé le diabète
(ma consommation de chocolat et autres douceurs était
proportionnelle aux heures de boulot fournies. Le cerveau a besoin de
sucre pour fonctionner, c'est scientifiquement et gustativement
prouvé!) mais bon gré mal gré j'y suis arrivée.
La
suite, le master (pardon le Master), c'est à la Capitale qu'il se
fait...Je vais sur le site internet de l'EPCO (la boite de formation
en question) et je cherche les infos dont j'ai besoin...je
cherche...je cherche...et je cherche encore. Je me transforme en
archéologue de haut vol de la recherche d'information sur leur site.
En fonction des pages sur lesquelles je me retrouve, les informations
ne sont pas les même, voire contradictoires. Rien sur la rentrée à
venir. Les plannings, dates d'inscription, forums de rentrée,
journées d'information : tout concerne la rentrée dernière.
Étant
une partisane absolue du moindre effort, je décroche mon téléphone
et j'appelle la responsable de formation de ma région. Elle va me
mâcher le travail, ça va être du gâteau. Je vous entends rire
d'ici de ma naïveté, ne protestez pas, je vous entends !
Je
finis par l'avoir en direct (après trois appels et un mail). Je lui
explique ma démarche, les précisions dont j'ai besoin et là
« ...ah, c'est le master de Gnourynquologie qui vous intéresse.
La Gnourynquologie, c'est un organisme à part et ils ont leur propre
fonctionnement » - « ...mais encore ? » -
« ...je n'en sais pas plus. Le département de
Gnourynquologie...c'est pas pareil, c'est pas comme chez nous ».
Elle ajoute « essayez de les joindre, ils vous donneront toutes
les infos dont vous avez besoin ». Toute la subtilité est dans
le « essayez »...
Je
résume sinon vous allez vous lasser : à partir de la date de
reprise affichée, j'ai appelé plusieurs fois par jour et j'ai
envoyé plusieurs mails. Téléphone jamais décroché, boite vocale
saturée, mails comme autant de bouteilles jetées à la mer. Et ça
a duré, croyez-moi, ça a duré. Je peux être obstinée quand ça
me prend, très obstinée. Obsessionnelle même.
Je
retourne sur le site internet...toujours rien. « Préparez
votre rentrée 2011-2012 en toute sérénité ». Il vaut mieux
que la marmotte qui emballe le chocolat dans l'alu reste au fond de
son terrier sinon je vais lui faire bouffer son chocolat et ensuite
m'en faire un manchon.
Je
finis par appeler le siège de l'EPCO. Et là, je tombe sur une femme
super ! Elle me donne pleins d'infos sur les inscriptions, où
il faut aller, quand, combien...Elle finit par me demander quelle
spécialité m'intéresse. J'ai cru que ma ligne téléphonique avait
un problème : « Allo ? Vous êtes toujours là ? »
- « ...Gnourynquologie vous avez dit ? » - « en
effet » - « Ah...vous savez, la Gnourynquologie, c'est
pas pareil. Ils ont un fonctionnement à part, différent du nôtre ».
J'ai remercié poliment, raccroché le téléphone et j'ai posé le
combiné aussitôt sous peine de le fracasser de rage contre le mur.
RHAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAA !!!!
Je sens la mutation qui commence. L'Alien qui est en moi se réveille
et veut bouffer du Gnourynquologue vivant, sans sel et frétillant
(non, hurlant et suppliant). Je n'en suis pas encore au stade où je
bave et où je déchiquette mais...
Puisque
l'EPCO (ou plutôt le département de Gnourynquologie) ne vient pas à
moi, c'est moi qui vais aller à lui. Billet, valise, train.
Direction la Capitale. Obligée de quitter le FFDMC. J'en suis toute
tremblante.
J'enferme
l'Alien à double tour et j'y vais. Sourire Ultra-Brite, brushing
impeccable, enthousiasme affiché.
J'y
suis ! Direction l'accueil. « Bonjour ! Le
département de Gnourynquologie s'il vous plait, c'est pour des
informations sur les modalités d'inscription pour cette année »
- « Aaaaaah, mais la secrétaire ne travaille pas aujourd'hui.
Elle sera là demain ».
je
suis sortie presque en courant : l'Alien avait une soudaine
envie de chair fraîche, elle était en pleine crise
d'hypomassacrémie...
ah ouais quand même... mais bon je suis sûre que tu vas y arriver, à les joindre, à t'inscrire, et tout et tout... et à sortir master Gnourynquologue ;) des zondes et des zondes et des bises
RépondreSupprimerJe l'espère...je m'en remets à je ne sais qui en priant pour que cela fonctionne! ;-)
RépondreSupprimerBon courage....
RépondreSupprimerVoilà ce que m'inspire ton billet ^^
Mais si tu veux vraiment tu vas y arriver... à temps avec un peu de chance !
Si non le saint des cas désespérés c'est Rita, Sainte Rita.
Je suis très copine avec Rita!! ;-))
RépondreSupprimerMerci pour ton commentaire et bienvenue! (impossible d'accéder à ton blog cependant...:-( )