Puisque
tu pars, pense à fermer l'eau et à couper l'électricité,
Puisque
tu pars, prends une petite-laine ou deux car les soirées peuvent
être fraiches surtout lorsque l'âme est lourde,
Puisque
tu pars, laisse aux patères du vestibule tes soucis, tes tristesses,
tes langueurs et tes doutes,
Puisque
tu pars, pense à tondre la pelouse et à ranger les fauteuils de ton
jardin,
Puisque
tu pars, n'enferme pas ton cœur mais ne le brade pas non plus au gré
de ton voyage,
Puisque
tu pars, range soigneusement cette connaissance qui te pèse parfois
et que tu retrouveras bien assez tôt,
Puisque
tu pars, laisse-moi revoir en toi ces bras ouverts et cet esprit
curieux qui jamais ne me lassent,
Puisque
tu pars, serre dans un coin de ta valise cette espérance insensée
de t'ancrer à l'autre bord mais ne la libère pas, c'est elle qui
alimente une part du rêve,
Puisque
tu pars, prends le temps de nous dire au revoir et accepte que l'on
te manque,
Puisque
tu pars, laisse-nous tes clefs que nous puissions veiller sur ta
maison et sur tes fleurs,
Puisque
tu pars, prend tout le bon qui viendra à toi ou que tu iras
débusquer,
Puisque
tu pars, va chercher ailleurs ce qu'ici tu ne trouves plus et emplis
t'en,
Puisque
tu pars, découvre et explore avec cette tendresse, cette intensité
qui sont les tiennes,
Puisque
tu pars, n'oublie pas ton coupe-vent, ton chargeur et ton reflex aussi,
Puisque
tu pars, va retrouver ton autre toi, ton autre chez toi qui toujours
t'attendent,
Puisque
tu pars, fais le plein de chaleur, de rire, d'accents de là-bas et
de tant de tout,
Puisque
tu pars, laisse l'inachevé en gestation,
Puisque
tu pars, embrasse la vie pour moi,
Puisque
tu pars, arpente les rues, les rivages et les tunnels à la rencontre
de ton passé, ton présent et de l'inconnu,
Puisque
tu pars, charge ta valise de cadeaux, de douceurs et un peu de ton coin aussi...malgré tout, n'emporte pas trop de choses,
Puisque
tu pars, laisse-nous derrière toi mais n'oublie pas d'où tu viens
et ces liens multiples qui te font appartenir,
Puisque
tu pars, emporte avec toi ces notes qui t'apaisent, t'émeuvent et
t'énergisent,
Puisque
tu pars, oublie-nous mais ne nous perds pas, ne te perds pas,
Puisque
tu pars, pleure un peu aussi,
Puisque
tu pars, accepte ce qui est,
Puisque
tu pars, pour une fois n'oublie pas la poubelle et ton café non bu
sur le bar,
Puisque
tu pars, n'oublie pas, s'il te plait ,ton billet retour,
Puisque
tu pars, reviens-nous.
Puisque tu pars, laisse les soucis dans une valise, sur un quai.
RépondreSupprimerLaisse les questions dans un songe.
Enfile une tunique de rêves et cours dans ces rues.
Un jour tu reviendras.
Merci, c'est magnifique...
SupprimerUne bien émouvante anaphore pour quelqu'un comme moi allergique aux départs et séparations...
RépondreSupprimerdes bises, miss frayer
C'est vrai que ça n'est pas ce que tu préfères. Des bises :-)
SupprimerBel hommage à Alain Barrière et Noëlle Cordier. ;-)
RépondreSupprimerPuisque tu pars, n'oublie pas d'aller lire mon dernier billet. ;-)))))))))
Écouté et lu, ri et aimé! ;-)
SupprimerEt puisque nous t'aimons trop pour te retenir
RépondreSupprimerPuisque tu pars
Que les vents te mènent où d'autres âmes plus belles
Sauront t'aimer mieux que nous puisque
L'on ne peut t'aimer plus
Que la vie t'apprenne
Mais que tu restes le même
Si tu te trahissais nous t'aurions tout à fait perdu
Garde cette chance
Que nous t'envions en silence
Cette force de penser que le plus beau reste à venir
"Je n'ai pas trouvé mieux pour réagir à ton billet.
Ah, celle-là... C'est fou, je n'y pensais même plus et là tu m'y replonges. Merci :-)
SupprimerEt avec Higelin..."surtout ne te retourne pas"
RépondreSupprimerEric Bachou
Aussi...:-)
SupprimerMoi aussi, j'ai tout de suite pensé à Goldman, mais ton texte m'a paru moins triste et définitif que le sien. Peut-être est-ce dû aux périodes différentes de ma vie où j'ai reçu vos mots.
RépondreSupprimerLes séparations m'ont toujours été difficiles, mais les seules qui soient sans espoir sont les morts. Quand quelqu'un part avec des espoirs dans la tête j'arrive à être heureuse. Et l'éloignement crée parfois de nouvelles formes de relations, des échanges auxquels on ne se serait pas attendu.
Ton texte est riche, sincère, et on a l'impression qu'il pourrait se continuer... Jusqu'au retour de la personne à qui il s'adresse.
C'est tellement vrai ce que tu dis...ça me parle vraiment! L'éloignement peut créer ça oui, il oblige à être créatif.
SupprimerMerci pour ton commentaire :-)
Quelque chose qui n'a rien à voir : Est-ce indiscret de te demander pourquoi tu as créé une page fb ? C'est pour que ton blog soit plus visible ? Vas-tu y publier des choses différentes d'ici? En es-tu contente ? Je dis ça, parce que j'ai créé une page edquiparle, et je n'y vais jamais ou presque. Ayant aussi une page perso, c'est lourd d'avoir à déconnecter et reconnecter à chaque fois. Et puis, avec mes bloggers, j'échange sur mon blog, là aussi on a créé un type de relation, et n'ai pas su retrouver ça sur le fb d'Ed...
RépondreSupprimerOhlala, je n'étais pas venue depuis un moment...La page FB est moins pour les échanges (il y a le blog et twitter) que pour d'une part poster les liens vers le blog et d'autre part parler de choses/blogs/autres qui m'intéressent mais que je vais pas publier sur le blog, peut être aussi publier des photos de temps en temps (tout ça est en rodage). trop tôt pour te dire si j'en suis contente mais ça n'est pas un boulot fou pr l'instant donc...:-)
SupprimerPerso, je ne twitte pas. Edquiparle s'y inscrite, mais comme je n'ai pas de téléphone,je ne vois pas l'intérêt face au blog ou à fb.
RépondreSupprimercontente en tout cas de te revoir ici, j'ai cru que ton titre était prémonitoire, et que tu partais vraiment.
Je n'ai pas de smartphone mais je suis assez accro à twitter, je reconnais :-)
SupprimerJe me suis mise en vacances du virtuel pour aller profiter du réel à fond pendant qques temps...J'avais besoin d'une parenthèse ;-)
Aujourd'hui, j'ai appris qu'un ami allait partir. Dans environ 6 mois, peut être moins.
RépondreSupprimerPas si vieux que ça, mais plus que moi.
Le genre de départ dont on sait que personne ne revient. Une fois, quelqu'un a dit qu'il en était revenu. Ça fait un best-seller qui marche depuis 2000 ans (plus ou moins quelques années).
Il va partir et rester là, dans ma mémoire. Avec des souvenirs et des sensations différentes de celles de toutes les personnes qui penseront à lui. Et tant que l'on parlera de lui, il sera là.
C'est d'un autre départ dont tu parles là et qui est triste. Pourtant je trouve qu'il y a quelque chose de beau dans ce que tu dis sur la mémoire et les souvenirs. Une personne existe tant que l'on parle d'elle... Pensées pour toi et pour ton ami
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