Le travail est au centre de nos vies.
Tout le temps, chaque jour, on en entend parler : les chômeurs,
les travailleurs, les précaires, les fonctionnaires, les grands
patrons, les besogneux, les glandeurs, les générations X – Y ou
les Millénials, les intérimaires, les planqués, les abimés…
Bref, chaque jour ça cause « travail ».
Depuis
fin décembre, je suis « chercheuse d’emploi »… Mon
CDD c’est terminé et vu ce qu’on me proposait j’ai dit merci
mais non merci. J’ai adoré accompagner des personnes en bilans de
compétences. J’ai kiffé accompagner des détenus dans
l’élaboration de leur projet professionnel à la maison d’arrêt.
J’ai trouvé insupportable la pression, les reproches, être
pressurisée sans fin alors que je suis une bosseuse et que je fais
bien mon taf. 130 km/j, moins de 1500€ de salaire net et une
absence totale de reconnaissance de mon employeur. J’ai dit non à
un renouvellement de contrat. Et cela n’a pas été de gaîté de
cœur.
Pour
autant, je considère qu’avec mes années d’études et
d’expérience, mon parcours atypique et mes compétences, j’aspire
à mieux. I WANT MY MONEY BACK ! Mes longues, loooongues années
au CNAM pour me former. Ce que ça m’a coûté en énergie, en
temps , en argent et en investissement « temps de cerveau
disponible »… C’était pas pour être payée au
lance-pierre ou être déconsidérée. C’était pour gagner en
compétences pour un job à plus haute valeur ajoutée et pour gagner
en qualité de vie. Naïve !! Que j’ai été naïve !!!
Le contrat social aujourd’hui c’est la braderie des compétences,
bosse comme une dingue en étant sous-payée et sois heureuse d’avoir
un job. Ben non. Les personnes que j’accompagne méritent mieux que
ça. JE mérite mieux que ça.
Quitte
à bosser comme une dingue, autant que ça me profite, non ?
Alors j’ai décidé de devenir « porteuse de projet »
(oui, c’est le terme employé par Pôle Emploi et les organismes
divers) = je vais me lancer en indépendante, créer mon activité,
être ma propre patronne.
1/
Définir le projet et ce que je veux faire (en langage
entrepreneurial : quel produit pour quelle cible #gloups)
2/
Convaincre les institutionnels que c’est une bonne idée (j’ai une
conseillère Pôle Emploi plus que formidable et la Bretagne a plein
de dispositifs pour accompagner les personnes qui veulent se lancer)
3/
Écrire : ce que je veux, les prestas à proposer, mon projet.
4/
Ben vazy ma fille, prospecte, réfléchit, forme-toi et va de
l’avant !
C’est
horrible… Ou plutôt, ça a été horrible les premiers mois. Mal
dans mes baskets et dans mon cœur. A vif et cabossée, je ne savais
pas où-quoi-comment-qui.
Et
puis, un truc s’est enclenché. Je me retrouve à faire des choses
que je n’imaginais pas possible : je prends contact avec de
parfait-e-s inconnu-e-s pour réseauter, parce que ce sont des
personnes intéressantes et qui font des choses formidables.
Je
cours d’ateliers en formations (merci la famille qui m’aide à
financer ces formations : 160€ par-ci, 350€ par-là… Parce que sinon, ça serait bien compliqué) de
rendez-vous de réseaux en rendez-vous de prospection.
Mon
cerveau tourne à toute vitesse. Mes idées fusent. J’en écarte la
plupart et j’en affine d’autres.
J’ai
rencontré des personnes géniales et nous allons probablement faire
un bout de chemin pro ensemble.
Je
suis sensée bosser mon « modèle économique » (heu, pas
ma tasse de thé). J’ai une trouille qui me vient des enfers à ne
pas en dormir la nuit. Et à d’autres moments, je sais. JE SAIS que
c’est ce que je dois faire.
Je
doute plus souvent qu’à mon tour. Après tout, il y a sur le
marché quantité de personnes qui s’improvisent coach (il y a des
personnes sérieuses qui sont coach et heureusement mais pas que…),
des personnes qui se forment à la formation ou à l’accompagnement
en moins d’un an et qui se disent « experts », des
personnes formidables et des charlatans qui avancent masqués.
Je
ne prétends pas être une experte. Je ne prétends pas tout savoir.
Je ne prétends pas vouloir sauver qui que ce soit.
Je
sais en revanche que l’accompagnement c’est mon kif. Que j’ai
des retours positifs et que je sais que je sais faire, ça. Je sais
que j’ai encore à apprendre. Mais je sais aussi que le choix que
je fais est le bon. Je vais créer mon activité, à la marge. Le
monde du travail est plein de personnes hypersensibles, atypiques,
Haut Potentiel voir même porteuses de troubles autistiques et qui
sont insérées dans le monde professionnel. Mais c’est pas
toujours simple pour elles.
Vous
savez quoi vous qui en êtes? Dans quelques mois, ma porte vous sera ouverte. Je
vais ouvrir mon cabinet. Je vais accompagner les personnes qui
ressentiront le besoin de faire le point, de parler de leurs
difficultés au travail, de leur souffrance, de leur envie de
transition ou de changement.
J’ai
peur et je suis heureuse à la fois. Je ne vais pas faire fortune
mais je m’en fiche tant que j’en vis correctement. Je choisis
d’aller là où je veux et comme je veux. Je ne veux plus être
soumise à la pression et à une hiérarchie qui ne parle que de
chiffres et que peu de l’humain.
Je
suis en train de trouver ma place. Cela n’est pas sans douleurs ni
renoncements. Mais c’est incroyablement libérateur !
Edit : il y a une courte playlist dans ma vie en ce moment, très courte mais en boucle et qui me tient
Rachel Platten (I might have one match but I can make an explosion... ^^)
Véronique Sanson (j'aime beaucoup cette version, je dois dire. Sa voix est un peu plus grave et ça colle bien)
Brandi Carlile (mais quelle merveille! "They can kick dirt in your face
Dress you down, and tell you that your place
Is in the middle, when they hate the way you shine" )
Edit : il y a une courte playlist dans ma vie en ce moment, très courte mais en boucle et qui me tient
Rachel Platten (I might have one match but I can make an explosion... ^^)
Véronique Sanson (j'aime beaucoup cette version, je dois dire. Sa voix est un peu plus grave et ça colle bien)
Brandi Carlile (mais quelle merveille! "They can kick dirt in your face
Dress you down, and tell you that your place
Is in the middle, when they hate the way you shine" )
Hello. Notre soutien le plus complet sur ton projet. Si tu as besoin d'informations techniques ou d'avis sur des questions comme "dois-je prendre un comptable ou pas?", n'hésite pas. A bientôt.
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