dimanche 29 avril 2012

Rencontres


Avant l'Uzine et Cotcotte, j'ai travaillé dans une autre usine. Ma mission n'a pas duré bien longtemps, ce sont les aléas de l'intérim. Mon job consistait, alors, à coller des étiquettes sur les produits qui défilaient sur un tapis (environ 10 000 étiquettes jour!). Pas vraiment de tenue particulière. Bruit limité. La possibilité de discuter, donc.

De ce bref passage, il me reste deux visages, deux histoires, deux récits.

dimanche 22 avril 2012

Sur la route


Travailler en 2X8, c'est découvrir tout un monde que je n'imaginais pas. La première fois que j'ai commencé à travailler en usine, je me disais que j'allais être seule sur la route, à 4h15 du matin...
J'avais tort ! Dans ma région, sur la route à cette heure ci, il y a du monde ! Il y a ceux qui partent prendre leur poste, il y a ceux qui rentrent après une nuit de travail. Il y a ceux qui travaillent déjà : chauffeurs de taxis, ambulances, chauffeurs, livreurs...La France qui se lève tôt ou qui se couche tard.

Dans mon village, je suis la seule à partir dans ces horaires. Je fais du bruit et je trouble la quiétude ambiante...Je croise les chats du quartier qui rentrent après leur folle nuit. Il m'est arrivé de croiser Bambi, un renard, des chouettes (ou hiboux, difficile de faire la différence), un ragondin, Panpan, un raton laveur et des petites bestioles indéterminées qui traversent à toute vitesse. Point d'humains cependant, pas sur les petites routes qui me mènent vers l'axe principal.

mercredi 18 avril 2012

You can leave your hat on


Travailler en usine, avec des horaires décalés et tout ça, ne veut pas dire que cela se passe mal. Il y a des moments où c'est l'horreur, d'autre où l'on se fait engueuler, mettre la pression, planter par les collègues. Il y a des moments de désœuvrement. Oui, il m'arrive d'être payée à rien faire ou à faire semblant. Il y a les moments ordinaires, d'un huit à l'Uzine. Il y a des moments d'ennui, mais d'ennui. Quand je ne suis pas sur la Speed mais à un autre poste ou alors que la ligne débite au ralenti. Il y a du travail, donc, mais juste pas assez pour avoir les yeux rivés à l'horloge qui nous nargue sur le mur en face. C'est une abomination cette horloge. Parfois, elle fait exprès de reculer, j'en suis sûre !

Et puis, il y a quelques bons moments. Pour que vous compreniez, le planning est fixé pour une semaine et les équipes sont constituées pour une semaine. Chaque semaine, cela change. Dans les faits, une fois que c'est établi, c'est plus ou moins le même qui est affiché chaque semaine. Ce qui change surtout, c'est la/le chef de ligne. Donc, je travaille, à quelques variations près, toujours avec les même, lorsque la Speed tourne (parce qu'elle ne tourne pas tous les jours).

Les filles de la ligne Speed.

dimanche 8 avril 2012

Ne pas douter


Lorsque j'ai fait le choix de changer de vie, à mi parcours de vie, c'était pour réaliser un de mes rêves, pour vivre autrement et mieux, pour retrouver la santé : J'ai préparé ce projet, à minima. J'ai déménagé, démissionné et je suis arrivée où je voulais être. Le reste suivrait.

Je ne doutais de rien.

Les mois ont passé, je me suis installée, j'ai trouvé quelques marques. La maison ne désemplissait pas. C'était les beaux jours puis la période des vacances. C'était idyllique. La maison (installer, bricoler, décorer), le jardin (planter, biner, tondre, tailler, admirer), les journées passées dehors au soleil, les barbecues, les longues balades, aller voir les uns et les autres. Dormir, à nouveau. Respirer librement, à nouveau. Rire, à nouveau.
Je ne cherchais pas encore de travail, mais ça serait facile. Je pensais qu'en intérim, quand tu n'es pas regardante, tu trouves.

Je ne doutais pas.